Essayons de nous détordre mutuellement les idées. Ça a failli réussir, la fois d'avant où on ne voyait pas les choses de la même façon. Profitons-en. La plupart du temps, on tire dans le même sens. Difficile alors de détordre quelle qu'idée que ce soit.
Tu dis: "Il existe une censure de fait aux USA, certains sujets ne peuvent y être abordés."
Je penses que tu caricatures. Je dirais plutôt qu'aux USA comme ailleurs, il y a beaucoup de sujets au menu et que tous les sujets n'intéressent pas tout le monde. Quand un sujet, de lui même, devient intéressant, plus de gens s'y intéressent et ça débouche sur le politique car, aux USA, il ne se passe pas 4 ans sans élection. Sans compter les initiatives de référendums souvent tenus au niveau des états.
C'est quoi, le sujet intéressant auquel tu voudrais que réfléchissent les américains? Qu'ils sont gouvernés par une clique de comploteurs qui manipulent insidieusement (et pour leur profit) l'ébullition socio-culturelle du pays? C'est bien ça, ta lubie ton idée? ;-)
Pourrais-tu l'exprimer toi-même dans tes propres mots? Plus ce sera concis, plus ça limitera la dispersion des sujets et plus le noeud sera facile à détordre. Dans un sens ou dans l'autre.
Tiens, pour te faciliter les choses, j'en fais une question Q1: C'est quoi ton sujet intéressant auquel leurs dirigeants interdisent aux américains de s'intéresser?
Tu dis aussi: "Il y a des constations objectives (on peut parler de "retard" économique et technologique) et des appréciations subjectives qui ne nous autorisent pas à les jauger en termes qualitatifs (les droits individuels qui nous semblent évidents et désirables ne le sont que parce que NOUS les définissons comme tels, pas par démonstration objective de leur supériorité)."
J'admets que les retards économiques et technologiques sont les plus aisément quantifiables et comparables. La liberté, la démocratie, la qualité de la vie, ça se mesure avec moins de décimales. C'est en grande partie du subjectif et, donc, question de goût.
Penses-tu que les humains sont suffisamment différents pour que le chocolat de l'un soit le caca de l'autre, socio-politiquement parlant? La sécurité, par exemple, ou la prospérité, ou plus de liberté d'action. Je pense que ce sont là des goûts communs. À moins, bien sûr, que tu me refasses la passe du Ladhak en me sortant une obscure tribu, en Papouasie profonde, où les gens aiment se dépeigner les uns les autres dans la misère noire.
Après l'abolition du cannibalisme, puis celle de l'esclavage, puis l'éclosion des démocraties laïques, on a fait beaucoup de progrès. À mon goût tout au moins. Et je trouve que ceux qui n'ont pas les mêmes goûts ont de drôles de goûts. Quels drôles d'humains que ces gens-là. Tu es sûr qu'ils existent?
Denis
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