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Re:D'accord pour ceci, pas d'accord pour cela.


Re: D'accord pour ceci, pas d'accord pour cela. -- Denis
Posté par Stéphane , Aug 26,2002,09:36 Index  Forum


--couleur/apparence: vous soulignez encore l'évidence. Tiens, par exemple, je ne vous souligne pas que les gens mangent des choses différentes d'un continent à l'autre, et en quantités différentes, ce qui pourrait avoir un léger effet sur leur morphologie. Je vais simplement supposer que vous le savez déjà, sans avoir à le «démontrer».

Cela dit, je parie que je peux faire la différence entre un Irlandais et un Grec beaucoup mieux qu'à pile ou face. Races? (attention à ne pas utiliser le terme «sous-race», qui ne sonne pas, heu, trop bien). Non. Votre critère de différences extérieures est insignifiant. Prochain test mental: faire la différence entre un aryen et un juif. On a beaucoup écrit là-dessus (lisez les derniers paragraphes avant de sauter un fusible).

Re-conclusion: vos «races» sont un château de cartes, et un château de cartes dangereux.

--Les races de chiens sont des termes d'élevage. Tout comme les hybrides de thé, le(s) «créateur(s)» ou découvreurs (cad, ceux qui s'aperçoivent qu'un petit groupe en a créé une quelque part sans avertir tout le monde) d'une race la décrivent morphologiquement selon les standards de connaisseurs et d'éleveurs de chiens. Puis la race est homologuée (ou non) par une association d'éleveurs. Au Canada, c'est le Canadian Kennel Club qui veille sur la pureté/conformité des races. C'est de la biologie seulement au sens le plus large du terme, et seulement une infime minorité des gens impliqués dans le processus ont des connaissances poussées en bio. D'ailleurs, on fait des races de chiens depuis bien avant l'invention de la biologie. C'est la même chose pour les perruches, les chats et les vaches.

Je ne vois pas de lien avec l'utilisation du mot pour décrire l'humain.

--vous «exagérez» les différences «raciales» au sens où vous tentez de formuler une connaissance fondamentale au sujet de l'être humain à partir d'un ensemble de détails dont personne -- même des plus convaincus -- n'a jamais pu établir l'importance.

Enfin, vous concluez en affirmant ne rien prétendre au sujet de rien, en d'autres mots vous faites mousser pour un rien comme l'autre au sujet des dangereux «musulmans». Bon, c'est bien beau, vous essayez de redéfinir «race» pour le désinfecter de toute référence politique. Vous vous retrouvez avec un mot essentiellement inutile. Mais là n'est pas le problème. Ce qui a déjà été expliqué par Korg est la chose suivante: le mot est lié à un concept, que vous le vouliez ou non. Vous pouvez bien le désinfecter pour vous-même, mais quand vous l'utilisez en public, vous appellez automatiquement tout le bagage, que ce soit votre intention ou non.

Vos intentions, tant qu'à y être, ne sont pas claires. Je pense que vous tentez de pourfendre ce qui vous apparaît comme une rectitude politique déplacée. Je vous assure que ce n'est qu'un moulin à vent. Pire encore, vos efforts pour «re-biologiser» le mot, que ça vous plaise ou non, s'inscrivent dans un discours politique beaucoup mieux que dans des connaissances biologiques.


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