Tu dis : "Je vois que notre échange gauche/droite n'aura servi à rien."
Au contraire. J'y ai appris beaucoup. En particulier que la problématique gauche-droite est plus complexe et plus subtile que je ne le pensais. C'est loin d'être rien.
Ce que tu n'as pas réussi à faire est de me convaincre qu'il s'agit d'une fausse dichotomie, tellement irréductiblement complexe qu'elle en devient taboue et sans substance. Après tout, ça existe, des politiques de gauche et de droite et les analystes utilisent réellement ces termes. Par exemple, dans la Presse d'aujourd'hui, en page A3 (au sujet des élections au Brésil), le gros titre est "La gauche aux portes du pouvoir". En quels termes corrigerais tu ce titre?
Je le trouve excellent, moi, ce titre. Très concis et très éloquent. Si, pour toi, le mot "gauche" est à proscrire (parce que pas infiniment précis dans tous ses recoins fractals), c'est toi qui as un problème, pas moi. ;-)
J'ai lu la "fable des abeilles" de Mandeville. Ça fait près de 60kb, c't'affaire-là. Ça m'a pris ¾ d'heure et ça ne valait qu'à moitié le coup. Il faut dire que je ne suis pas tellement "littéraire". J'ai trouvé qu'il manque de concision (j'aime beaucoup plus La Fontaine). Enfin... question de goût. Si toi, t'aimes ça, sois heureux.
Tu dis d'ailleurs toi-même : "Essayer de classer ceci à gauche ou à droite, comme je l'ai déjà dit, est peu intéressant. Question de goût. Ce qui est intéressant pour l'un peut ne pas l'être pour l'autre (comme un concert symphonique vs une partie de football).
Revenons à la fable. Ton résumé : "L'interaction des égoïsmes produit «naturellement» le bien de tous (dans Mandeville quand les abeilles se mettent à agir pour le bien de la ruche au lieu de se concentrer sur leur petite affaire, tout fout le camp)" dit 80% de l'affaire en 1% des mots. J'aime beaucoup mieux ça de même. Déformation de matheux, peut-être. Pour moi, la concision est une qualité, pas un défaut. Tant qu'elle ne tombe pas dans la caricature.
Aussi, une fable, c'est une fable. On pourrait en écrire une autre où on raconterait exactement le contraire. Où c'est l'introduction de valeurs morales qui "sauve" une société pourrie.
Je vois ça un peu comme des proverbes qui se contredisent. Un proverbe (ou une fable) n'est pas une démonstration.
Tu dis aussi : "Voilà pourquoi Tremblay s'oppose à ta phrase sur la compétition: elle n'engendre pas la «recherche du bien» mais le bien lui-même." (le gras est de moi)
Cette proposition était de lui, pas de moi. Il est d'ailleurs bizarre et paradoxal qu'il l'ait évaluée à 0%. Moi, j'aurais énoncé l'affaire autrement. Le mot "recherche", par exemple, était, comme tu le remarques, passablement inapproprié. Mais c'était son mot. Je n'ai pas osé le changer.
Au sujet de FT, tu dis : "C'est seulement un gars qui hait avoir à payer des taxes et qui cherche à se justifier."
C'est aussi à peu près l'impression que j'ai (sans vouloir l'offenser). Si la partie de redico se poursuit, ce serait un thème à sonder.
Revenons à nos moutons. Je pense que toi et moi, on est d'accord sur plein de sujets et en désaccord (de goût, je pense, plutôt que de fait) sur quelques autres. On devrait peut-être essayer de régler ça, sans façon, au redico. ;-)
Tiens, je te propose d'évaluer :
S1 : "On a le droit d'utiliser des mots flous sans les entourer de guillemets".
Moi, je donne 98%.
;-)
Denis
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