Merci d'avoir répondu à mon message et, surtout, d'avoir compris que je m'étais légèrement emporté « épidermiquement » parlant, en répondant à ton premier message. Comme tu le dis si bien, le fait de rappeler certains faits de mon enfance m'a quelque peu éloigné de mon ton habituellement plus « serin » et le clavier s'est fait aller en grand en te répondant... Qui plus est, tu as raison de dire que les autres intervenants me le rendent bien, et je remercie la « clique » de vouloir passer l'éponge sur cette décharge d'adrénaline que j'ai jetée dans ce forum. Bon... « amande « honorable est faite, je reviens à nos moutons... duplessistes...
Tu as parfaitement raison de dire que ma réponse n'est pas du tout en relation avec la question que tu me posais. Dans l'énervement de vouloir te faire comprendre la situation qui existait durant les années 50, j'ai diablement bifurqué en prenant comme exemples les hauts et les bas de mon expérience personnelle, ce qui ne répondait pas du tout à la teneur de ton message. Bon, ben, cette fois, je vais m'en tenir à l'argumentation en rapport avec, comme qui dirait...
Les revendications des orphelins ont été rapportées dans les médias, en long et en large. Depuis plusieurs mois, il en a été question dans ceux-ci. Il y a eu aussi des interviews avec des personnes faisant partie du groupe, ainsi que des représentants de l'archevêché de Montréal. Il y a eu des descriptions très élaborées des traitements et des soins (hum !) appliqués à ces orphelin-e-s, avec photos, documents signés, et rapports écrits des diagnostics des médecins impliqués dans ces cas. Ce ne sont pas des choses inventées, quand même : les preuves matérielles et concrètes sont là. Les personnes elles-mêmes en sont des « évidences » éloquentes, si je puis dire, en voyant les suites comportementales que les traitements prodigués ont occasionné chez elles. Je ne peux pas rapporter dans ce message tous les articles écrits à ce sujet, mais on peut facilement le faire en consultant les sites virtuels des journaux, tels Le Devoir ou La Presse, où les reportages en conséquence ont été faits.
Ce week-end, justement, Le Devoir publiait un sondage qui a été fait, au sujet de la position du public par rapport aux revendications des orphelins. Je te fais grâce, ici, de tous les pourcentages relevés concernant ceux qui approuvent leurs démarches, ceux qui les désapprouvent, ceux qui veulent que l'Église reconnaisse sa responsabilité, ceux qui acceptent que le gouvernement rétribue les orphelins, etc. Toutefois, je te soulignerai quand même le dernier paragraphe de l'article du Devoir, qui se lit comme suit :
« Dans son rapport publié en 1997, le Protecteur du citoyen a révélé comment des centaines d'enfants normaux ont reçu de faux diagnostics de
" débilité " mentale et ont été traités comme tels POUR QUE LES COMMUNAUTÉS RELIGIEUSES REÇOIVENT POUR LEUR PEINE DE PLUS GÉNÉREUSES SUBVENTIONS GOUVERNEMENTALES » (note : les majuscules sont de moi).
De fait, ce seul paragraphe résume à lui tout seul la base même des revendications des orphelins, quant aux traitements subis. On peut aussi faire le parallèle avec d'autres situations semblables qui sont le fait des communautés religieuses, même si je suis d'accord avec toi que cela n'a aucun rapport ou incidence sur la situation des orphelins en soi. Mais ces autres situations semblables rejoignent exactement la catégorie d'arguments avancés par les orphelins, à savoir que les communautés religieuses, tout en reconnaissant le bien qu'elles ont fait en certaines situations sociales, particulièrement dans le domaine des soins hospitaliers, ont aussi leurs torts et leurs travers à se reprocher.
Tu me répliqueras qu'il en est de même de toutes les communautés humaines, quelles qu'elles soient, et je suis encore d'accord. Mais il n'en demeure pas moins que les communautés religieuses se sont servi énormément de leur puissance, ou de leur emprise, pour faire respecter les lois et diktats du Vatican en matière de vie familiale, sociale, et autres, durant ces années. C'est sur cet aspect que j'ai dérivé dans mon message précédent, mais je persiste à mentionner que la situation des orphelins s'imbrique exactement dans la situation générale qui existait à cette époque, et que l'ambiance qui y régnait a laissé des séquelles importantes chez beaucoup de gens, dont les orphelins en sont malheureusement l'exemple type.
De mon côté, comme je l'ai souligné, j'en porte encore des souvenirs pas tellement amusants, mais je pense m'en être quand même débarrassé avec le temps même si, comme tu le vois par mes interventions passées, ce sujet continue de me turlupiner les esprits et que j'y mette mon grain de sel lorsqu'on aborde le sujet.
Ben voilà, je pense que je ne peux pas être plus explicite... J'ai fait comme Sonia Bénezra, je t'ai tout dit « de mon moi profond »... Ah, incidemment, le directeur du groupe des orphelins n'est pas Mario Roy, mais bien Bruno Roy, écrivain, dont j'ai confondu le prénom avec celui de l'éditorialiste de La Presse... mea culpa 3 fois...
Incidemment (bis), quand tu servais la messe en latin, tu y comprenais-tu kek chose, ou bien tu ne faisais que répéter les paroles pour bien montrer que tu étais « calé » en langue...:-)
Salut, et au plaisir de se reparler sur des sujets plus
« sceptiques »... comme le fait que, d'après une nouvelle de La Presse, les ovni ont été vus surtout dans l'ouest canadien... Ce serait-tu que les E.-T. s'intéresseraient à la Nouvelle Alliance qui fait des siennes, par là-bas...?
Claudius
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