Mais je voudrais bien avoir quelques repères historiques sur la « saga des orphelins de Duplessis » : dates, ordre religieux concerné, ampleur de la population enfantine concernée, si possible liens avec les problèmes de société et les institutions civiles ….
Ici, France , Pas de Calais, je suis en contact avec des personnes qui travaillent dans un foyer pour jeunes filles (placées par la justice, juges des enfants) , établissement qui a succédé à une institution religieuse ; or il y a un an ils ont organisé une exposition consacrée à l’histoire de leur centre, incluant l’époque religieuse (l’ordre religieux existe encore, et a collaboré par ses archives). Il serait sans doute intéressant pour moi d’y comparer votre affaire Duplessis.
Bill dit quelque part avoir suivi l’affaire : peut-être pourrait-il me fournir un petit cadre historique ?
(Je peux me tromper, mais j’ai l’impression que certains éléments d’appréciation risquent de souffrir d’anachronisme … ?, mais l’histoire du Québec n’est sans doute pas l’histoire de France .)
Pour l’adoption, j’ai aussi un exemple assez proche ; un couple ne pouvant avoir d’enfants, et ayant adopté à plusieurs reprises (reproduisant ainsi un échelonnement moyen de naissances, pour arriver à trois enfants), toujours à l’étranger ; la première adoption remonte à longtemps, et la fillette devenue adolescente, la mère biologique s’est tout à coup manifestée : il faut bien le dire : situation à gros problèmes pour les parents adoptifs et pour la jeune fille.
Dans ce cas que je connais un peu, on peut dire que les enfants ont été achetés, on peut dire aussi qu’ils ont bénéficié d’un contexte familial certainement des plus enviables.
L’intérêt de ce constat serait peut-être de réunir dans une même situation une réalité fort peu romantique : le marché des enfants ( le processus du choix ne diffère pas du comportement d’un maquignon sur un marché aux bestiaux), et une réalité humainement fort gratifiante : un foyer des plus resplendissants . Tenir les deux dans une même observation serait peut-être un exercice intéressant , plus « piquant pour la raison » que la comptabilité en deux colonnes, étape d’analyse bien évidemment quand même toujours nécessaire, et qui sans doute épuise effectivement tout un catalogue de cas.
La question qui me paraît encore la plus mystérieuse à ce sujet après vous avoir lu reste la question la plus primaire – comme souvent -- , c’est la motivation des adoptants, mais il est vrai qu’il me serait bien difficile d’expliquer dans sa généralité « le désir d’enfant ». D’où vient-il ? (J’espère que l’on ne sera pas choqué mais je me demande : mes chats qui se reproduisent – hélas trois fois hélas d’autant que je ne sais pas éliminer les petits -- … c’est quoi le rapport aux humains ? Et au fait : j’ai vu des mères chattes indifférentes à leurs petits, j’ai proposé l’adoption à une autre mère , et cela a marché…). Il me semble que si on repartait de la première question, alors la suivante serait , vis à vis de l’adoption, sur une éventuelle indépendance entre parentalité biologique et parentalité vécue … (corollaire éventuel : la chute du mythe de la « voix du sang ») ? Enfin, je ne sais pas trop, mais la question m’intéresse en réalité par confrontation avec certaines évolutions envisageables scientifiquement pour le mode de reproduction humaine .
Si d’aucuns avaient quelques réflexions à offrir …
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