J'ai encore apporté une petite amélioration au titre du présent article. Biologiste, neuropsychologue, neurophysiologiste? Bravo pour tes explications claires, pour ton sens de la pédagogie.

Tes précisions sur la théorie de Hebb me rappellent une étude qui a été menée aux USA. Malheureusement je n'en ai eu qu'une relation verbale, donc pas de référence à offrir. Peut-être connais-tu cette expérience. Une chercheure a demandé d'avoir un petit morceau du cortex d'Einstein (très petit, semble-t-il). Elle a compté tout ce qu'elle pouvait compter et a trouvé un nombre anormalement élevé de microglies dans cette parcelle de cerveau (enfin, de ces cellules responsables de la destruction des neurones morts, malades ou inutilisés). Pour abréger, elle en a conclu l'hypothèse suivante: ces cellules mangeuses de neurones consolident les circuits de la "pensée" (les engrammes, dirait Hebb) en les "nettoyants" des neurones environnants inutiles. Comme un sculpteur qui dégrossit la pierre pour en révéler une forme significative. Plus un être est intelligent, plus il a des circuits (engrammes) nets et bien définis, donc plus de microglies pour faire le travail. Poétique comme vision, non?

Pour ce qui est de l'expérience que je propose (j'ai été voir ton site, très bien!) on n'aura pas de difficulté à se comprendre si j'arrive à m'exprimer clairement. L'expérience la plus simple à tenter pour prouver ou non la dualité de conscience, serait d'éliminer tout le système nerveux d'un humain, si il reste une partie de conscience, c'est donc que ce système nerveux n'est pas entièrement responsable de ce que l'on nomme la pensée et qu'il y aurait une propriété immanente associée à la propriété émergente (bref, une dualité de conscience). Mais cette expérience est impossible pour plusieurs raisons dont l'une éthique, espérons que cette valeur demeure encore longtemps parmi nous.

Donc, je propose, à la place, qu'on puisse cataloguer toutes les conséquences des lésions cervicales, en espérant qu'il y ait eu des observations sur toutes les parties possibles des systèmes nerveux, lobes corticaux, bien sûr, mais aussi d'autres lésions à l'hypophyse, l'épiphyse (le siège de l'âme, à ce qu'on dit), les colliculi, l'hypocampe, etc. En faisant une sommation (une liste) de toutes les conséquences de ces lésions individuelles qui devraient reconstituer l'ensemble du cerveau (cortical, limbique et reptilien), on devrait avoir couvert toutes les caractéristiques de la pensée, de la conscience ou de l'esprit, appelons-ça comme on voudra. Sinon, on aura démontré que certaines caractéristiques de la pensée sont en dehors du cerveau "physique".

Pour rendre la chose plus réaliste, je faisais intervenir une pléthore de personnes représentant plusieurs champs de l'activité humaine pour définir ce que sont les caractéristiques de la conscience, non que je ne fasse pas confiance aux biologistes ou psychologues, mais il y a des limites à être bon gars!!! Donc les conséquences (en terme de pertes de certaines caractéristiques de la conscience) d'une destruction de l'ensemble du cerveau (qu'on a obtenues par le recensement des études d'une foule de lésions singulières dont la sommation constitue un appareil nerveux complet) devraient équivaloir à l'ensemble des caractéristiques de la conscience telles que définies par notre groupe témoin.

Autant dire que la preuve est presque faite, il y a une partie de la conscience qui dépasse les moyens du cerveau. Ah! les pauvres matérialistes!

Non, non, je blague, dans le fin fond de moi-même, je suis séduit par la position matérialiste, mais en même temps, mon coeur et mon expérience m'ont déjà démontré la dualité. Comme je suis un "vrai" sceptique, je doute des deux, je ne veux pas succomber à la séduction, ni m'abandonner simplement à la démonstration.

Salutations
claude

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