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Mutation génétique = processus aléatoire


R: Re:Re:Sélection naturelle, partie I -- Platecarpus
Posté par Julien , Jan 15,2003,19:21 Index  Forum

-------------------------- J : C’est ça, essayé de recycler votre erreur comme une « intention » aux fins du calcul.

P : Vous n'allez quand même pas me dire que je croyais mon calcul valable ?

J : Beeeeeeeeen non ! Vous jouez l’autruche, c’est pas croyable. Suivez attentivement :

Vous aviez dit (2e répétition) : « Aucune information préexistante n'est là pour "dire" aux lymphocytes ****quel genre de molécule**** ils devraient fabriquer pour lutter contre l'agent pathogène »

Vous aviez réellement supposé que n’importe quelle séquence pouvait être générée par les lymphocytes, ignorant le fait que les anticorps répondent à une définition précise. Dans votre conception erronée, c’est la sélection naturelle (agissant comme un filtre) qui permettait de choisir les bonnes séquences sur les 22E1400 possibles et qui constituait alors la réfutation à mon calcul initial de probabilité. Vous êtes réduit à jouer la comédie !! Vous êtes plus malhonnête que vous en avez l’air mon pauvre.

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J : Ces caractéristiques font que votre exemple ne s’apparente pas à l’apparition de nouvelles séquences (nouveau gène) où la « futur » fonction est inconnue

P : Or, ce n'est vrai que partiellement : je l'ai déjà expliqué, la fonction finale de tout gène est de se répliquer. [J : comme si les gènes pensaient]

J : Entourloupette manquée. Vous avez oublié que les gènes « donnent » l’information aux ribosomes (via ARN) pour la synthèse des protéines ? C’est là qu’est leur réel apport au système. C’est donc cette « fonction » qui peut être « reconnue » par la sélection naturelle.

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J : et où les mutations touchent n’importe qu’elle base ou séquence de bases sur le gène

P : Comme je l'ai précisé plus haut, ce point est lui aussi erroné : des recherches biologiques ont montré depuis quelques années que certains gènes mutaient beaucoup plus fréquemment que d'autres, au même titre que les parties variables des anticorps. On ne peut donc pas dire que les mutations touchent "n'importe quelle base" du génome.

J : Je n’ai pas dit « génome » mais plutôt « gène ». Une mutation qui touche un *gène* ne favorise pas un endroit où l’autre dans la séquence. Elle est aléatoire.

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P : … on peut affirmer raisonnablement que les mutations se font "au pur hasard". Mais cela ne suffit évidemment pas à évacuer le fait que cette variation aléatoire (bien qu'elle ne le soit pas totalement) est canalisée par la sélection naturelle …

J : Bien, vous l’admettez; les mutations sont aléatoires. Mon calcul est alors applicable. La sélection naturelle agit à posteriori, elle n’enlève rien au fait que les séquences produites (gène) sont aléatoires. Bien évidemment, au moment où une nouvelle séquence codera pour une fonction ***nouvelle*** et avantageuse, la sélection naturelle sera en action pour préserver cet « ajout ». Mais cela n’arrivera pas, et N’ARRIVE PAS même en 15 milliards d’années (voir mon calcul). Les exemples de résistances n’expliquent pas l’apparition d’organite chez un procaryote (par exemple) puisque les protéines détoxificatrices ne font pas partie intégrante du mécanisme de reproduction. Elles sont un « anti-poison », comme un anti-biotique qu’on vous administre. Je pense que vous êtes capable de comprendre mais vous refusez de faire la distinction à cause des conséquences.

P : « la sélection naturelle n'est même pas un objet concret, tangible. »

J : Ce qui vous assure de pouvoir faire varier le concept au gré des besoins de votre pseudo-argumentation.

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P : Encore une fois, la clé est la sélection naturelle : à partir de petites variations aléatoires, elle construit petit à petit des mécanismes plus efficaces, plus fonctionnels »

J : Votre imagination n’est pas une bonne source de réfutation pour mon calcul. Trouvez autre chose, merci.

P : « donc, toutes les critiques théoriques que l'on pourrait formuler à son encontre sont difficiles à accepter. »

J : Avec une vision très restreinte du portrait global, c’est effectivement difficile à accepter. Votre religion peut survivre dans votre esprit tant que vous jouez à l’aveugle assez longtemps. Ainsi, vous refusez de faire les distinctions qui s’appliquent entre vos exemples d’acquisition de « nouvelles informations » et le contexte de mon calcul. Vos analogies boiteuses (difficile à réfuter puisque non scientifiques) ainsi que vos extrapolations imaginaires des capacités de la sélection naturelle (concept que vous déifiez pratiquement) sont nuls face à mon calcul de probabilités puisque celui-ci ne fait appel à aucun concept abstrait ou interprétation quelconque. Tout ce qu’il présume est que les mutations sont aléatoires et que la sélection naturelle agit à posteriori si et seulement si elle peut « détecter » une fonction « utiles ».


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