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Le processus est aléatoire, j'ai donné réponse à vos réfutations


R: Pourquoi la sélection naturelle est efficace -- Platecarpus
Posté par Julien , Jan 21,2003,17:22 Index  Forum

P : « Toute mutation non-neutre provoque un changement dans l'action du gène. Or, ce que j'explique depuis le début, c'est qu'un changement d'action est déjà un changement de fonction, si faible soit-il. »

J : Et bien ! des nouveaux termes apparaissent ! Vous parlez maintenant de l’« action » du gène. Définissez la différence entre l’action et la fonction avant qu’on aille plus loin. J’entrevois que c’est encore de la fuite dans l’abstrait, votre refus de cadrer le problème par peur manifeste d’y constater son improbabilité.

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P : « dès qu'elle s'éloigne un tout petit peu de l'espace restreint (mais uni, toutes les séquences fonctionnelles étant reliées plus ou moins lointainement par une série d'intermédiaires également fonctionnels) des séquences utiles, la sélection condamne impitoyablement cette erreur. »

J : Voilà votre problème, vous êtes étranger à la logique concrète des probabilités. Même si la sélection « condamne » les échecs, les chances de gains ne s’améliorent pas ! Si vous jetez au poubelle, à chaque tirage, votre billet non gagnant de la loterie, votre chance de gagner au prochain tirage est exactement la même.

J’aurais aimé que vous répondiez à ceci :

Vous avez toujours refusé de comprendre qu’à partir d’une séquence pré-existante et fonctionnelle, on ne peut pas aboutir à une autre par un processus aléatoire*. La séquence X (pré-existante et fonctionnelle) est « loin »** de la séquence la plus proche Y qui code pour une fonction nouvelle. Le problème est simplement qu’il n’existe pas de « chemin » pour se rendre de X à Y en passant par qqchose de fonctionnelle et utile*. La sélection naturelle n’a donc rien à voir dans cette partie du problème que vous refusez de dissocier.

* À cause du nombre de possibilités (10E600) versus le nombre nécessairement fini de « séquences utiles » (j’ai proposé 10E15 mais 10E20 ou 10 E30 ne changeraient rien au résultat) **Je parle du nombre de différences dans la séquence.

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J : « De plus, il ne s’agit pas d’une seule mutation, mais de plusieurs, c’est ce que nous concluons unanimement. »

P : « "Unanimement" ? Dans ce cas, vous êtes unanime tout seul, je le crains. La sélection naturelle agit mutation par mutation. Par conséquent, tout calcul basé sur une série de mutations se doit d'intégrer ce principe directeur. »

J : Nous étions d’accord que plusieurs mutations étaient nécessaires pour changer complètement la fonction accomplie par un gène. Est-ce que vous changez d’idée au gré des conclusions que cela fait ressortir ?

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« mais sans jamais quitter l'espace, plus restreint, des n séquences fonctionnelles. »

Faux. Ce qu’elle ne peut pas quitter, sont les qq séquences qui accomplissent la fonction primaire du gène. On ne peut pas passer de la fonction X (et ses variations limitées) à la fonction Y sans passer par des stades non fonctionnels. Pourquoi? Parce les possibilités sont infinies et que nous étions d’accord que le nombre de fonctions/caractères utiles pour un organisme spécifique sont nécessairement limitées (incluant toutes les variations pour une fonction donnée).

À ce sujet, j’écrivais à JF :

« Démontrez moi que le nombres de séquences/gènes utiles pour disons une bactérie n’est pas « raisonnablement limité ». Ce que je veux dire c’est que le nombre de fonctions et de caractères qu’une bactérie peut porter est limité. Les gènes qui codent pour les caractères typiques des mammifères sont d’aucune utilité pour la bactérie, n’est-ce pas ? Ajoutez à ceci le fait que les mutations sont soit neutres ou néfastes presque tout le temps. Autre point : si je vous demandais d’ajouter une fonction ou un caractère à une bactérie, vous diriez quoi? Vous voudriez peut-être y ajouter un cytosquelette, un noyau, … etc. Il y aurait plusieurs possibilités mais il y aurait certainement une limite raisonnable, finie. »

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