Il est parfaitement évident que ma manière de concevoir la réalité demande moins d'hypothèses abracadabrantes(ques) que la vôtre. Vous insistez sur des choses que personne, et vous le premier, ne peut démontrer. Vos "dons créatifs moraux innés pas héréditaires", c'est de la bouillie indigestement verbeuse.
L'incompréhension, comme vous dites, elle se tient dans votre manie de faire intervenir des concepts nuageux - les chapeaux invisibles - pour faire tenir votre théorie à tout prix. Je comprends à peu prêt votre position, malgré le flou de vos explications (tout comme Denis), mais vous êtes manifestement incapable de comprendre la mienne/nôtre. Il vous faut, il vous est absolument nécessaire de faire intervenir du mystérieux. C'est là que nous divergeons.
Une partie de notre divergence provient aussi de votre entêtement à utiliser un vocabulaire qui vous est personnel. Une phrase comme: "[ç]a revient à dire que de toute façon tout est dans les gènes et que c'est l'acquis qui détermine tout", montre que vous ne saisissez pas tellement ce dont vous parlez. Si tout est dans les gènes, c'est l'inné et non l'acquis qui détermine tout. On ne peut pas tirer grand chose de votre affirmation.
Vous dites qu'"[o]n peut être créatif et performant AVEC ou SANS technique", moi je ne crois pas. Sans technique, on peut manifester une certaine créativité naïve, oui, mais que le résultat soit intéressant est plus douteux. Si vous aviez raison, les dessins d'enfants seraient la chose la plus exposée dans les musées. Les textes de niveau primaire seraient des best-stellers. Les babillages puériles, des opus magistraux chantés sur les plus célèbres scènes. La réalité, n'appuie pas vraiment votre théorie.
De plus, vous refusez toujours une autre évidence: le bien/mal est une notion sociale, une notion acquise. Dont vous n'avez toujours pas démontrer la correspondance avec la créativité. Le beau/laid, c'est plus compliqué, il semble qu'il y ait des préférences caractéristiques de l'espèce humaine, donc une certaine part d'inné. Toutefois, une grande part provient de l'acquis.
Jean-François
|