Re:spiritualité et vide
Re: spiritualité et vide -- Stéphane
Que le nouvel-âge ait pris une place laissée libre par la désagrég.. par la dégrè.. par l'effritement de la religion je suis bien d'accord. Là où je ne partage pas ton (votre?) optimisme, c'est sur l'inocuité équivalente de ces deux types de croyances sur le sens critique des populations. À mon avis les religions traditionnelles, en occident du moins, ne cherchaient qu'exceptionnellement à invalider la science, sur un aspect ou un autre. Maintenant le nouvel-âge en fait son cheval de bataille de cette invalidation et attaque de front la pensée rationnelle. Au risque de caricaturer, j'ai l'impression qu'il y a 30 ans, la religion misait sur la dualité, et tout en conservant jalousement sa main mise sur «l'au-delà», laissait pourtant le champs de la rationalité à peu près libre à la science, enfin en général. La cohabitation était possible et quasi harmonieuse. (hehehh.. c'est moi qui dit ça ??) Maintenant et avec les croyances du nouvel-âge, ce sont les fondements scientifiques eux-même qui sont mis en doute par les croyances. C'est quand même «faucher plus large» ça. Et ça me semble beaucoup plus grave.Mais bon, c'est peut-être moi qui est pessimiste, je fréquente sans doute trop d'endroits mal famés, et je réagis trop émotivement à cette affirmation d'un vieux copain de collège à peu près sain de corps et de synapses.. que j'ai revu en fin de semaine, et qui m'expliquait candidement (mais de façon tenace aussi): «je ne crois plus que l'homme descende du singe, la théorie de Darwin ne tient plus, à preuve, au moins 50% des anthropologues la remettent en question». Du coup, j'ai eu l'image d'une vaste déforestation galopante, et surtout ma bière n'avait plus le même goût. Et ça, ben.. c'est franchement scandaleux !
De toutes façons, qu'on soit optimiste ou pessimiste, mou ou dur, ça ne remet pas en question l'intérêt d'un «état de la situation» bien documenté, non ?
Korg
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