Florence fait intervenir un facteur économique : la politique commerciale des éditeurs. Facteur que nous négligeons peut-être trop, mais reste que le succès commercial suppose l’existence de la clientèle, ou pour le moins l’existence d’un potentiel permettant de la susciter.
Tous deux, Korg et Florence, parlent d’une naïveté de Gould : intention gentille, mais inopérante.
La question est alors : n’y aurait-il pas contradiction entre constater à la fois le succès de librairie et l’absence d’effets sur le public ?
Korg disait à peu près : la prise de position restera un choix individuel. Oui mais, si bien des auteurs – différents de Gould donc, et Florence en donne un échantillon représentatif-- peuvent se ranger sur les deux extrêmes du terrain, cette classification ne se reporte sûrement pas sur l’ensemble de leurs lecteurs.
De plus, ceux-ci peuvent bien se déterminer individuellement, au résultat nous n’aurons pas une addition d’originalités recouvrant l’addition des individus, au contraire se dégagera-t-il une collection restreinte d’ensembles, or il me semble que la NOMA de Gould pourrait participer à l’étiquetage de l’un de ces ensembles.
Et justement, si comme Florence le dit – et comme il semble que nous puissions le vérifier dans tous les domaines matériaux de médias – c’est la polémique la plus tranchée et tranchante qui est la plus prisée du consommateur, il n’en serait que d’autant plus significatif de voir arriver sur le marché un « arrondisseur d’angles ».
Bien sûr, discutant ainsi, nous n’avons parlé que de l’intention et de ses chances, pas du contenu.
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