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Re:Re:Re:Re:Re:Re:Et si les ET existaient ? Balises pour la spéculation à venir


Re: Re:Re:Re:Re:Re:Et si les ET existaient ? Balises pour la spéculation à venir -- Sébastien
Postée par Stéphane , Sep 13,2000,15:08 Index  Forum

Je pense qu'il faut faire la différence entre avoir la ou les facultés nécessaires à la survie et le «désir de survivre» c'est-à-dire l'habitude de poser des gestes réfléchis ayant pour but la survie. Dans ce second cas, qui implique une intelligence, tout se complique rapidement parce que c'est l'individu/groupe qui décide de la signification du mot «survie» et du niveau d'agressivité avec lequel elle doit être assurée. Par exemple, il n'y a pas de raison objective de ne pas définir la «survie» comme la destruction systématique de toute forme de vie socio-culturellement exclue du groupe (malheureusement nous disposons de beaucoup d'exemples de ceci ici même sur terre).

Donc, s'il y a des ET qui survivent quelque part, il faut bien qu'ils aient la faculté de le faire, c'est indiscutable. Là où on peut spéculer à l'infini, c'est dans le cas d'ET intelligents: comment définiront-ils leur «survie» et comment décideront-ils des gestes nécessaires à l'assurer?

Je m'excuse de revenir encore avec la même chanson, «question de définition», bla-bla-bla. Seulement, il faut se rendre à l'évidence quand on parle d'action réfléchie le language c'est 95% de la question. La réflexion se fait par codage métaphorique, catégorisation, etc. cad un language quelconque. Évidemment on pourrait s'imaginer des ET qui «pensent» directement la réalité observée mais dans ce cas ils agiraient rarement et donc ne survivraient pas: en découpant la réalité au microscope à l'infini on en apprend beaucoup mais on détruit la capacité de prédire l'effet d'une action. L'action devient donc problématique puisqu'on aurait besoin d'une quantité infinie d'information avant d'agir. Il serait donc raisonnable de prévoir que même une société ultra-scientifique (au sens méthodologique: au sens du contenu il serait idiot d'imaginer une société qui sache absolument tout de la réalité) aurait une vie socio-culturelle véhiculée par un language flexible et fortement coloré par une histoire locale imprévisible.

Puisqu'on est dans la SF, il y a une exploration intéressante de ce problème dans la série des «Chanur» de C. J. Cherryh.


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