Peux-tu en dire autant de la morale ?
Je peux également prouver que les normes pratiques qui existent en société sont socialement construites. Très facile, il y a une littérature énorme là-dessus. En fait, c'est une des très rares choses
sur lesquelles les différentes branches de la sociologie sont d'accord.
Je ne dis pas le contraire mais est-ce que "normes pratiques" = morale ? Je ne pense pas.
"Pour ma part, je crois que le meilleur modèle de morale est une morale déterminée par la discussion. Mais je l'avoue, c'est là un point de vue personnel (bin voyons, dit-il, encore un point de vue personnel sur la moralité?). Je le répète, l'absolu c'est dangereux, et il n'y a pas deux personnes qui s'entendent sur son contenu."
Je suis d'accord. Ce serait selon mon modèle son application. Je suis d'accord que l'absolu est dangereux. La chose pathologique de mon modèle qui le rend plus ou moins inutile, mais qui y enlève son danger, est de dire que personne ne peut décrété la morale. On ne fait que décrété qu'elle existe. Ok pour le moyen: la discussion. Mais comment en discutant peut-on justifier un consensus morale ? Si personne ne chercher à décrété que contenu de La Morale, mais qu'ils s'entête à le chercher, il n'y a pas de problème. Dans ce cas on peut se débarasser de toute notion de morale absolue. On a qu'à dire que la morale est relative à l'éducation et donc à la culture, on supposant que les modèles les plus efficace subsistent. Mais je préfère inventer un concept de morale absolue inutile que d'accepter qu'elle est totalement relative. Je me sens incapable, conceptuellement, de nuancer le terme 'morale relative'. Pour moi, la morale est relative, ou elle ne l'est pas.
"Mais que tires-tu des expériences de Milgram dont on a discuté plus haut? Ne dirait-on pas que les règles de morale les plus fondamentales (je suppose donc, les plus «absolues») dépendent de leur contexte d'application?"
Dans ce cas, la morale n'a pas changé, elle a simplement cessé d'être exercée.
Je veux insiter sur le point du 'décrèt de la morale'. Je ne décrète pas et souhaite que personne ne le fasse, ce qu'est la morale. Je ne fais que décrété qu'elle existe. Je suppose l'existance d'un livre magique dans lequel est écrit La Morale (Einstein disait: la nature est un livre ouvert qui attend de se faire livre.. ou à peu près... je dis la même chose de la morale) mais que l'on ne pourra jamais lire en entier. Tout ça, dans les conditions idéales est inutiles. Mais pour justifier l'existance d'une morale, de notre morale, je suppose qu'il existe Une Morale. Pour injustifier les cas de non-moralité chez l'espèce pensante.
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