Inso a écrit : 07 sept. 2025, 17:25Et on parle ici que des pays riches, pas
de la moitié
de l'humanité qui "produit" moins
de 1 T
de CO2 par an. Quels efforts doivent-ils faire ?
En profiter pour développer leur économie (industrie et agriculture notamment, dont solutions techniques, quand elles existent comme, à titre d'exemple, accéder ou
accroître l'accès à l'eau dans certaines zones qui en manquent) afin d'offrir un meilleur niveau
de vie à leur population et pour investir dans le développement
de leur outil
de production (en visant, en plus, l'objectif
de Zéro émissions
de CO2 et le respect
de notre biosphère).
A titre d'exemple
la Chine a, pendant plusieurs décennies, été classée pays en développement. Il est parfaitement légitime d'avoir un avis réservé quant au mode
de gouvernance
de la Chine, au choix
de certaines
de ses alliances (à bémoliser toutefois quand on note que l'occident se trouve quasiment avec un Trump à sa tête) ET
de noter que sa consommation
de charbon représente 30%
de la consommation mondiale (pas top au point
de vue émissions
de CO2)...
...mais cela ne doit pas masquer ce que les efforts remarquables
de le Chine, en R&D et industrialisation et modes
de production d'énergie décarbonnée notamment, nous prouvent (1)(2) : une réelle volonté et une organisation appropriée permettent d'avancer dans
la bonne direction.
Par ailleurs, un investisssement plus marqué ET approprié dans les pays en développement (venant d'entreprises
de pays développés) et un accompagnement physique, en présentiel (par exemple par des ingénieurs et des entrepreneurs prêts à s'y investir. Je connais des exemples, mais ils ne sont pas assez nombreux) et non pas seulement des aides financières, sans contrôle suffisant pour s'assurer que le financement attribué sert bien à ce à quoi il est destiné, serait souhaitable (en notant bien qu'investir c'est, pendant un certain temps, une dépense en plus, le contraire d'un plus tout
de suite)...
...Toutefois, parfois à souvent, nous plaindre d'injustices ou pointer du doigt des coupables attire plus nos faveurs que nous impliquer physiquement dans les activités participant à leur réduction et chercher des solutions réalistes pour atteindre cet objectif. On a
de bons contre exemples, comme les resto du coeur par exemple, mais pas assez pour l'instant. Bien noter, par ailleurs, que des activités à but lucratif bien choisies et menées correctement peuvent être très utiles aussi dans ce même but. Une participation plus large serait utile pour aider à résoudre les problèmes difficiles et nombreux auxquels nous sommes confrontés...
...Mais quels sont les moyens pour réduire l'efficacité des multiples bonnes raisons mises en avant
de ne pas nous impliquer dans une telle participation (autre que celle
de demander et tout faire reposer sur l'action
de l'état) ? Certaines raisons sont réellement
de bonnes raisons, d'autres seulement en partie... ...d'autres enfin sont des excuses masquant (à nos propres yeux) une insuffisance
de motivation.
Inso a écrit : 07 sept. 2025, 17:25
Regardons par exemple les "
8 gestes qui font vraiment baisser votre empreinte carbone", que peuvent faire les 20% les plus pauvres ?
1. Je ne prends pas ou plus l’avion : Les 20% les plus pauvres ne sont guère concerné, non ?
2. J’habite près
de mes lieux
de vie et je m’y rends sans voiture : Ben non, je travaille ou je peux et je me loge où j'ai les moyens
de payer (clapier ou banlieue lointaine).
3. Je prends
la voiture seulement quand je n’ai pas d’alternative, et jamais seul·e : OK pour le covoit quand c'est possible (souvent déjà fait).
4. Je réduis fortement ma consommation
de viande : Vu le prix du bœuf, pas sur que les pauvres en mangent beaucoup. Mais OK, quitte à manger
de la malbouffe parce que c'est abordable.
5. J’isole mon logement en priorité : Soit on est locataire (donc pas possible) sinon, vu le prix, guère possible sans aides lourdes.
6. Je choisis une énergie
de chauffage peu carbonée : Pareil.
7. Je vis dans un logement
de taille raisonnable : le pauvre qui vit dans un logement trop grand, on en connaît beaucoup ?
8. J’achète moins, mieux et je fais durer mes objets : C'est déjà le cas.
Ce sont des conseils pour les personne un peu aisées ou les classes supérieures, pas pour les plus pauvres.
Les points 1. 4. 7. 8. ne posent pas
de problème pour
la catégorie des pauvres puisqu'ils ne sont pas concernés (ils les respectent déjà en raison
de revenus insuffisants pour engendrer les émissions
de CO2 et dégâts écologiques correspondants).
Pour le point 2, transport du logement vers le lieu
de travail, et divers autres déplacements d'ailleurs, plusieurs actions sont envisageables (dont le point 3).
- Choix de moyens motorisés (au besoin thermiques car intervient le prix) plus économes en émissions de CO2.
- Mise en place (par la région) de zones de circulation des vélos et trotinettes, quand la circulation à terme anticipable par ce moyen de transport (dans la zone concernée) justifie cet investissement (ce n'est pas gratuit) pour que se rendre à son travail en vélo (ou trotinette) soit moins dissuasif en raison du danger que cela représente sur pas mal de routes (quand la distance domicile-travail est compatible. Jusqu'à 15 km, le temps de trajet en vélo ou trotinette reste très raisonnable).
- Bonus pour emploi de vélos et trotinettes dans les entreprises acceptant de faire cet effort (et parc à vélos suffisant).
- Développement des moyens de transport en commun.
- Peut-être y en a-t-il d'autres.
Point 5. J'isole mon logement. Point 6. J'emploie une énergie
de chauffage peu carbonnée (exemple, pompe à chaleur)
Un exemple
de solution partielle serait une aide
de l'état pour ceux qui investissent dans des solutions éprouvées (et, pour
la France, dans toute
la mesure du possible fabriquées en France... ...avec une difficulté importante, quand une aide devient trop compliquée par des tas
de cas particuliers : elle coûte alors trop cher en regard du service rendu et devient illisible)...
...un coût
de cette aide au besoin compensé par une augmentation correspondante
de taxe foncière pour les propriétaires (si cette augmentation d'impôt s'avère vraiment, vraiment incontournable. On est déjà imposé à hauteur
de 57% du PIB en France. Pour éviter d'asphyxier notre économie plus qu'elle ne l'est déjà, il faudrait viser à réduire ce taux d'imposition au lieu d'encore l'augmenter)...
...Attention
de ne pas oublier les entreprises et les bâtiments publics vis à vis
de cette action d'isolement et
de décarbonation des moyens
de chauffage... ...et
de climatisation.
Par ailleurs, concernant les mesures demandant une aide
de l'état, il est nécessaire (pour pouvoir en dégager les ressources financières)
de faire un très sérieux effort
de rationalisation
de ses dépenses, d'accroissement d'efficacité
de ses services (réduction des dépenses et utilisation des moyens accompagnée d'une amélioration des services rendus) et d'amélioration
de pertinence
de ses choix
de priorité en vue, notamment,
de réduire
la dette pour en réduire
la charge.
C'est nécessaire afin
de dégager plus
de ressources pour des dépenses
de l'état bien plus utiles qu'engraisser des créanciers, notamment celles d'accompagner
la transformation
de nos modes
de consommation et
de production visant tant des particuliers (vis à vis
de certains sujets) et que des entreprises, des exploitations agricoles et des services publics (vis à vis d'autres sujets).
Concentrer
la totalité
de notre attention sur les 1% les plus riches ou sur les 20% les plus pauvres, détourne notre attention
de la problématique à résoudre : trouver les choix
de priorité (notamment dans l'affectation des dépenses
de l'état), choix
de solution et modes d'organisation (dont taxes, quotas, règlements + action
de communication et
de négociation permettant leur mise en place malgré les contraintes induites) permettant d'investir plus vite et plus efficacement dans les transformations
de notre économie requises pour accélérer sa décarbonation et
la faire évoluer suffisamment vite en direction d'une préservation
de notre biopshère...
...et évidemment, ces actions doivent s'accompagner d'une coopération avec des instituts
de recherche et des organismes internationaux appropriés, travaillant (dans toute
la mesure du possible) en réseau, en vue
de favoriser
la diffusion à l'international
de celles
de ces actions qui se seront montrées efficaces.
Je signale, au sujet des mesures concrètes (et chiffrées)
de transformation
de notre économie requises pour
la décarboner, le
Plan de Transformation de l'Economie Française élaboré dans le cadre du Shift Project.
Cf. aussi l'ouvrage détaillant le PTEF
Plan de Transformation de l'Economie Française (avec avant propos
de Jancovici)
(1)
La Chine est-elle le nouveau super-héros (paradoxal) du climat ?
(2) Voir toutefois les
gros bémols apportés par Florence concernant le contenu du lien ci-dessus
Tous les panégyriques à
la gloire
de la Chine qui ferait mieux que les autres en matière d'écologie, d'énergie, d'économie,
de social, etc. sont à prendre avec une (très) grosse pincée
de sel. Comme le dit l'auteur
de la vidéo ci-dessous, le PCC est passé maître dans l'art
de la manipulation,
de l'euphémisme,
de l'endoctrinement. Il faudrait éviter
de refaire l'erreur des années 70-80 qui ont vu tout un tas
de visiteurs
de la Chine nouvellement "ouverte" s'émerveiller devant ce que veut bien montrer le PCC et qui s'est avéré un beau tas
de mirages.
Reacting to Sarah Paine as a Chinese Millennial: Why China Fears Taiwan