Jean-Francois a écrit :Hello Ptoufle,
En insérant un autre de tes propos, tu as transformé mon message: ce que je qualfiais de niveau "inconscient collectif" c'est l'affirmation "l'esprit qui souffle à Noël, c'est le père Noël".
oups ! c'est corrigé
Comme je trouve le terme jungien très zozo (c'est une généralisation "occidentalisante" qui n'a aucun fondement empirique), j'étais un peu sarcastique devant l'élan lyrique de ta métaphore. A mon avis, il n'y a pas particulièrement d'"esprit qui souffle à Noël"... pas plus que durant le reste de l'année.
Qu'est pour toi un esprit ?
J'ai du mal à exprimer mon idée à ce sujet. J'aurais aimé que tu réagisses sur les notions que j'avais évoquées d'amour, d'entraide ou de générosité. Ces notions englobent des déductions logiques certaines (si je suis généreux ou que j'entraide, un jour je pourrais en bénéficier), des sentiments intrinsèques (ne pas aimer voir quelqu'un souffrir, une attirance). Mais pour moi l'ensemble de facteurs qui pousse quelqu'un à secourir son prochain, constitue une notion spirituelle.
Imaginons quelqu'un d'extérieur à notre système, examinant notre société. Il remarque que tous les ans, beaucoup de personnes s'offrent mutuellement des cadeaux. Il va en déduire qu'il y a une "force" qui pousse les gens à le faire. Cette force, si on la dissèque, s'appelle tradition, mais pas seulement. Suivant les cadeaux, il va intervenir aussi les sentiments de générosité, d'attention à autrui, etc. Finalement, les raisons restent multiples. Comme de multiples facteurs certainement explicables (hormones, stimuli, etc) vont entraîner l'amour. Il n'empêche que de nombreux cadeaux sont offerts, et même si ce n'est pas un barbu qui le dépose en passant par la cheminée, ce fait reste. Dire que cet ensemble de facteurs, qui pousse au don un jour donné, soit une notion spirituelle ne me semble pas complètement fantaisiste. Vous pouvez l'appeler comme vous voulez. Moi je pense que c'est le terme d'esprit de noël qui semble approprié.
JF a écrit :Ptoufle a écrit :Je ne crois pas que les païens n'ait aucune vie spirituelle. Qu'est-ce que ça peut bien changer ?
Que ça dilue encore l'évidence de ton "esprit de Noël qui souffle"... encore plus si on tient compte des babouins. Le "Noël" que l'on connait est très imprégné de chrétienté. Mais, ce n'est qu'une forme de cette "fète" qui en a eu pas mal et qui ne correspondait pas forcément à un "esprit de Noël" ou à ta vision de "Noël". (En passant, je n'ai jamais prétendu que les païens n'avaient pas de spiritualité.)
Je ne vois pas ce qu'apporte le fait que la tradition de Noël ait évolué apporte ici au débat. quand je parle d'esprit de noël, je ne parle pas de quelque chose d'éternel et intemporel.
Hallu me corrigera mais l'idée n'est pas d'imposer à l'enfant que le père Noël n'existe pas, mais de montrer qu'il existe des gens qui ne croient pas aux père Noël. L'enfant décide, mais pour qu'il puisse décider faut qu'il ait une alternative. (Cela ne veut pas dire aller dire n'importe quoi à l'enfant mais comme ses parents eux-mêmes ne croient pas aux père Noël...) Ce que tu as écris manque certainement de nuance. Je trouves que tu ne montrerais pas beaucoup de confiance en l'intelligence de ton enfant si tu ne le pensais pas capable de faire ses choix. A mon avis, en l'exposant à la variété tu lui permets d'exprimer des idées plus complexes et d'apprendre à trouver des points de repères (là encore, il faut mesurer: l'idée n'est pas de lui dire n'importe quoi ni de le bombarder d'informations qu'il sera incapable de digérer).
Sauf qu'on est bien d'accord que la croyance au père Noël ne peux prêter à débat puisque cela reste une croyance : si mon fils est intelligent, il posera directement la question et finira par conclure qu'il n'existe pas. si on souhaite lui associer la notion d'évènement merveilleux à Noël, et c'est là la finalité de cette croyance, je ne pense pas que ce soit une excellente manière.
Il faut dédramatiser l'importance de cette croyance bien sûr, je ne pense pas que cela soit source de problèmes importants. J'ai cru au père noël, j'ai même cru en Dieu, ça ne m'empêche pas d'être sorti de ces croyances, d'avoir de tendres souvenirs de ces périodes de Noël et d'être plutôt rationnel aujourd'hui.
Je penses que la réponse sera négative mais je pose toujours la question: approuves-tu ces religieux qui prônent l'éducation à la maison pour que leur enfants ne soient pas exposés à des faits qui les dérangent, eux, dans leur croyance?
Évidemment non, la croyance au Père Noël a beaucoup moins de portée, et justement il faut savoir nuancer suivant l'importance de la croyance. On sait pertinemment que ce qu'on fait croire à notre enfant sera dissipé, par nous ou la société, plus tard. Le tout, si j'en crois le témoignage d' Hallu ou tes statistiques, c'est de présenter la chose correctement. Et pour moi, invoquer que si le père noël n'existe pas, son esprit (
qui-est-la-somme-des-raisons-qui-nous-poussent-à-nous-offrir-des-cadeaux-à-Noël) reste en nous pour faire perdurer la tradition tous les ans, ne me paraît pas irrationnel.
As-tu des exemples, j'ai du mal à faire rimer athéisme et religion
Ce que je veux dire c'est qu'il y a des religions qui ne vénèrent pas de dieu. C'est le cas du bouddhisme ou du confucianisme (j'en suis moins sûr), par exemple. Dommage que tu aies tronqué ma citation : il s'agit de philosophies et non de religions. Finalement peu importe le terme, il s'agit bien de courant spirituel (je pensais que tu évoquais d'autres courants).
De nombreux mouvements "sectaires" modernes sont aussi sans dieu (raëliens, $cientologues).
Je vais de ce pas enregistrer la mienne sous le nom de "Secte de l'Esprit du Père Noël"
je cerne difficilement l'apport de la science dans "une" spiritualité.
Comment expliquer autrement l'avidité avec laquelle de nouveaux mouvements "spirituels" s'accaparent les découvertes scientifiques? Parce que la science ouvre de nouveaux horizons, elle apporte des sources d'émerveillement intellectuels qui peuvent asseoir une forme de spiritualité. Par contre, à mon avis, comme la science est aussi basée sur la remise en question, elle ne peut pas devenir religieuse en tant que tel.
Je reste sur ma faim là...

Ces mouvements se servent de la science comme d'un prétexte pour justifier une pensée, mais leur pensée ne nait pas de la science. Enfin, je généralise peut-être un peu trop.
Pour moi la science est basée sur une philosophie, celle qui préside justement à sa démarche. Mais elle ne génère pas elle-même cette philosophie.
Finalement, que reste-t-il ? pour ou contre faire croire au père noël à son gamin ?
1. Le Père Noël (sa croyance) nuit à terme à l'esprit critique de l'enfant :
Ptoufle : 1% | Jean-François : ? | Quivoudra : ?
2. La fin du Père Noël traumatise momentanément les enfants
Ptoufle : 10%* | Jean-François : ? | Quivoudra : ?
*Si c'est mal abordé...
3. La fin du Père Noël traumatise très longtemps les enfants
Ptoufle : 1%* | Jean-François : ? | Quivoudra : ?
*Si c'est mal abordé...
4. L'enfant, et même plus grand, associe émotionnellement Noël à la féérie, magie, etc
Ptoufle : 50%* | Jean-François : ? | Quivoudra : ?
* Je conçois que cela puisse ne pas être le cas suivant le caractère.
5. Le Père Noël(sa croyance) n'est pas lié aux croyances religieuses ou sectaires
Ptoufle : 99%* | Jean-François : ? | Quivoudra : ?
* Même si à l'origine il fut chrétien.
6. Le Père Noël (sa croyance) n'entraîne pas une croyance religieuse ou sectaire
Ptoufle : 99% | Jean-François : ? | Quivoudra : ?