Là, c'est un peu jouer sur les mots : Disons que c'est une certitude subjective absolue.Babel a écrit :Les deux méthodes qu'emploient Descartes (le doute et le malin génie) ne conduisent pas à une certitude objective mais à une certitude subjective.
Par ailleurs, je n'ai jamais nié le caractère fondamentalement subjectif du cogito. C'est un peu le problème d'arriver après huit pages de débat, on fait répéter aux gens des choses qu'ils ont déjà dit, et après toi, sans doute un autre encore arrivera et fera la même objection, perpétuant ainsi le cercle infernale de la discussion stérile.
Le cogito n'est qu'une certitude qui s'expérimente à la première personne, et c'est exactement pour ça que le cogito ne peut, paradoxalement, pas répondre aux critères de scientificité tels qu'ils sont établies aujourd'hui alors qu'il est à peu près admis pour tout le monde qu'au minium "j'existe", et c'est rigoureusement pour cette raison que j'ai demandé à Psy et EB de répondre à ce poste puisque je rappel qu'à la base, les deux ne s'entendaient pas sur la définition des mots "connaissance" et "croyance":
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En quoi c'est un problème ? Tu peux prouver le contraire peut-être ? Le problème, ce n'est pas qu'il envisage cette possibilité, le problème, c'est qu'il fera de cette possibilité une réalité. Sauf qu'encore une fois, je m'en moque : Dès le début j'ai précisé que la question portait sur le cogito et pas autre chose. Attaquer Descartes sur son dualisme et le postulat de sa fameuse glande pinéale, c'est hors sujet. Tous les philosophes racontent des conneries et mon but n'était pas de faire un procès à qui que ce soit mais de s'interroger sur le cogito.Babel a écrit :La suite de son raisonnement pose aussi problème. Il a supposé que son corps pouvait ne pas exister mais que lui existait néanmoins. Ce qui signifierait que "je" peut exister indépendamment de mon corps.
D'ailleurs, si des gens ici sont suffisamment paranoïaque pour penser qu'ils n'existent pas, j'aimerais bien qu'ils se manifestent et qu'ils m'expliquent leur raisonnement, parce que répéter ad vitam æternam que la cogito de Descartes est une tautologie sur la base d'une simple formule stylistique, ça va bien, mais à un moment j'aimerais bien voir des arguments.
À moins de postuler un esprit magique, immatériel, qui ne répondrait pas aux lois de la physique. Ce n'est évidement pas rationnel, mais c'est une possibilité (et je parle bien de possibilité, pas de probabilité), donc si on reprend la démarche de Descartes, c'est à dire si on cherche la vérité absolue, on doit envisager ces deux possibilités et les remettre en doute toutes les deux car aucune n'est absolument certaine, dans le sens où il est au moins possible d'envisager autre chose.Etienne Beauman a écrit :C'est ça, et je suis surpris que Greem n'y souscrit pas, puisque c'est ce qu'il pense aussi.Babel a écrit :Si je ne m'abuse, pour lui, la pensée ne ne peut pas être cause d'elle-même puisqu'une chose ne peut pas être et sa cause et son effet.
En pratique, l'esprit immatériel pose un tas de problème épistémologique, mais c'est parce qu'on s'est rendu compte que pour être efficace, la science ne doit pas être dans la recherche de l'absolu. Pour en arriver là, à un moment donné, il fallait bien que quelqu'un fasse ce qu'à fait Descartes : Tout remettre en cause.