LDM a écrit :- soulignent bien que sans artistes, l'IA ne peut pas exister
Forcément, mais un artiste humain non plus. Aucune différence...
LDM a écrit :Là où ca bloque c'est au niveau du ressenti et de l'inspiration artistique.
Aucune différence non plus, si l'IA est assez cultivée.
Un compositeur sait ce que le sens commun considère comme le "ressenti" et fait sonner son truc de manière à ce que les gens soient sensibles à ce "ressenti"... mais il peut très bien ne rien ressentir du tout. Ce n'est que l'application de certaines règles par rapport à une culture donnée
(des règles qui restent la plupart du temps plus ou moins inconscientes). C'est la même chose pour un interprète, qui mime ce ressenti. C'est de l'acting.
Quant à "l'inspiration artistique", c'est un autre grand mot. Ca devient "génial" ou "sublime" quand c'est universellement connu, ça entre alors dans la légende. Mais au temps de Mozart, beaucoup de musiciens restés inconnus, qui composaient dans leur grenier, avaient tout pareil que lui de "l'inspiration artistique", mais ils n'étaient pas au bon endroit au bon moment et n'ont pas pu faire le buzz. Et c'est pareil de tout temps...
Le collectif cité par LDM a écrit :"Qui est le créateur le logiciel ou son utilisateur?"
"C'est bien l'humain qui a encore la main sur la création de l'art"
Si c'est pour imiter Frank Sinatra, oui. C'est plus facile de rentrer uniquement tous les gimmiks de Frank Sinatra que toutes les données de toutes les musiques de tous les temps.
Mais théoriquement
(du moins comme moi j'entends une IA), ce n'est pas une chose à faire.
Une IA se doit de s'intéresser elle même à certaines musiques et pas nécessairement à d'autres, comme un musicien humain le fait. C'est une question de culture et c'est ça qui fait l'originalité d'une création musicales : les influences...
Dany, tu dis pouvoir créer un morceau relaxant ou dynamisant de 4 h en 30 mn, ok, mais une IA ne pourra que s'inspirer de toi, même si tu utilises des préquels, des samplers, des basses rythmiques etc, c'est toi qui les assemble.
Ce n'est pas nécessairement moi qui les assemble.
Je peux lancer un suite aléatoire de patterns réputés relaxants qui vont se fondre et varier en se calant sur l'accord de base ou non, mais tout en restant harmonieux pour l'oreille
(enfin, moi je vais devoir chipoter, parce que je n'ai pas le matos. Mais c'est un truc de base actuellement).
Et entre parenthèses, avec les samples, préquels et compagnie, c'est moi qui aide cette IA
(musicale ici) à se mettre doucement en place...
Dico a écrit :Il est important de comprendre que l'IA utilise le Big Data et le Deep Learning, c'est-à-dire qu'il faut transmettre à l'ordinateur une quantité phénoménale d'information sur le sujet à traiter. La programmation est très spécifique au résultat cherché. Nous pourrions dire effectivement que l'IA s'inspire des données que nous lui donnons.
C'est le cas aujourd'hui, mais une IA du futur digne de ce nom est capable de se cultiver elle même aussi. Il ne faut pas s'arrêter à ce qu'on peut faire maintenant.
Je suis d'accord avec Totolaristo, tout musicien s'appuie sur ses prédécesseurs et c'est exactement pareil pour une IA.
LDM a écrit :Totolaristo a écrit :En quoi le morceau créé par Dany et celui créé par une IA seraient différents si le processus de création est identique ?
Qu'est-ce qui te dit qu'il sera identique? Rien. Nous sommes tous influencés par notre vécu. L'IA a-t-elle un vécu? Non, donc il faut lui programmer un vécu personnel... et une expérience affective personnelle, qui changerait tous les jours. Pour l'instant, les IA ne font qu'adopter et assimiler le vécu de leurs intervenants humains.
Aujourd'hui, les processus de création sont différents, mais personne n'est déjà plus capable de voir la différence en aveugle.
LDM a écrit :S'inspirer de quoi? de qui? D'une autre IA? Si c'est le cas, ça ne résout pas la question. Si elle s'inspire d'elle-meme, par rapport à quoi? Sa mémoire affective? Son ressenti du jour (qui sera différent tous les jours)? Il faudrait qu'on lui programme des récepteurs et aussi ses réactions chimiques : adrénaline, endorphine etc. qui varieraient selon l'environnement, le jour, les circonstances...
Il faudra, oui. Pas nécessairement le hardware chimique, mais sa modélisation
(mais pas tellement pour la musique, là ce n'est pas vraiment indispensable).
LDM a écrit :...et produiraient chaque fois quelque chose de différent, jusqu'à la production artistique ultime, la bonne. Comment l'IA saura-t-elle reconnaitre que celle-ci est la bonne, celle à retenir pour sa valeur artistique, et jeter les autres?
Comme le fait un artiste humain, oui.
La production artistique ultime, ça n'existe pas.
L'oeuvre qui lui semblera la plus vendable, sera préférée, oui. Et puis elle verra si les autres pourront être un peu monnayées aussi. Pourquoi les jeter ?
Edit.
Désolé. Au départ j'ai poussé sur envoyer au lieu de visualiser, alors je rame un peu pour éditer. Mais là, c'est bon...