mach3 a écrit : 07 sept. 2024, 01:39
Ce qu'Einstein appelle théorie dans cet extrait est plutôt ce qu'on appellerait une interprétation d'une théorie de nos jours (avec le bémol que l'usage de théorie dans ce texte est celui qu'on trouve dans l'article wikipédia sur la reformulation de Newton par Cartan, donné comme exemple dans mon précédent message). D'ailleurs Einstein parle lui-même d'interprétation dans le texte : "Mais sur la base de la théorie de la relativité, la méthode d'interprétation est incomparablement plus satisfaisante".
A scientific theory is an
explanation of an aspect of the natural world and universe that can be (or a fortiori, that has been) repeatedly tested and corroborated in accordance with the scientific method, using accepted protocols of observation, measurement, and evaluation of results. Where possible, theories are tested under controlled conditions in an experiment.[1][2] In circumstances not amenable to experimental testing, theories are evaluated through principles of abductive reasoning. Established scientific theories have withstood rigorous scrutiny and embody scientific knowledge.
A scientific theory differs from a scientific fact or scientific law in that a theory seeks to explain "why" or "how", whereas a fact is a simple, basic observation and a law is an empirical description of a relationship between facts and/or other laws.
For example, Newton's Law of Gravity is a mathematical equation that can be used to predict the attraction between bodies, but it is not a theory to explain how gravity works.[3] Stephen Jay Gould wrote that "...facts and theories are different things, not rungs in a hierarchy of increasing certainty. Facts are the world's data. Theories are structures of ideas that
explain and interpret facts."[4]
https://en.wikipedia.org/wiki/Scientific_theory
Ainsi les transformations de Lorentz ne sont pas une théorie mais une loi, la théorie va interpréter cette loi.
mach3 a écrit : 07 sept. 2024, 01:39
Concernant tes propos sur l'accélération, tu te plantes complétement. La géométrie de Minkowski produit des prédictions correctes et complètes des observations faites par un observateur accéléré.
La géométrie de Minkowski ne prédit pas que le voyageur revient plus jeune que le sédentaire du point de vue du voyageur donc de l'observateur accéléré.
En effet, pendant la première phase inertielle, l'observateur accéléré mesure que le sédentaire vieillit moins que lui. Au demi tour, soudain, le sédentaire devient plus vieux et se rapproche d'un coup. Or le signal émanant du sédentaire n'a pourtant pas vieillit d'un coup au demi tour, il y a donc une discontinuité temporelle mathématique qui n'est pas observée en pratique.
La géométrie de Minkowski ne produit donc pas des prédictions correctes des observations faites par un observateur accéléré. Elle prédit correctement que le sédentaire est plus vieux mais au prix d'une contradiction avec les observations. Elle n'est pas compatible avec le monde réel. Les opérations mathématique de changement de simultanéité ne sont pas réalisées en pratique. L'espace-temps physique ne peut donc pas avoir cette géométrie.
Quand tu fais des observations par signaux et effet Doppler et que ça marche, ce n'est pas la géométrie de Minkowski que tu décrits mais l'effet Doppler. Le signal contient toutes les informations de vieillissement et si le sédentaire finit plus vieux la raison est contenue dans ce signal et pas au moment du demi tour.
C'est à dire que le plus grand vieillissement du sédentaire est contenu dans un signal, qui, du point de vue de la géométrie de Minkowski, est un signal de mouvement inertiel censé indiquer que le sédentaire vieillit moins.
mach3 a écrit : 06 sept. 2024, 11:45
on s'est mal compris je pense. Dans le post précédent, tu parles d' "Une vitesse différente sur l'aller et le retour mais la même dans tous les référentiels inertiels". Ce que je comprends comme, par exemple, la vitesse sur l'aller c'est c+k et sur le retour c'est c-k, avec k une constante bien précise, et cela dans tous les référentiels. Désolé mais compris ainsi, c'est justement complétement débile. Si ce n'est pas cela que tu voulais dire, il faut faire un effort pour expliquer mieux.
C'est bien ça que je dis et c'est la synchronisation de Reichenbach qui dit ça. Cette synchronisation remplace l'isotropie par une anisotropie qui reste la même dans tous les référentiels inertiels. C'est donc c+k sur l'aller et c-k sur le retour avec k une constante bien précise, et cela dans tous les référentiels.
t2 = t1 +e(t3-t1)
Si e = 1/2 on trouve la synchronisation d'Einstein, sinon une autre synchronisation. Mais ça reste la même dans tous les référentiels. On ne va pas choisir une synchronisation différente dans chaque référentiel parce qu'alors la vitesse de la lumière ne serait plus la même dans tous les référentiels inertiels et ils ne seraient plus équivalents et ce ne serait plus la théorie d'Einstein
Comme on le voit ici, on peut faire varier la convention d'un référentiel à l'autre pour simuler un éther, mais alors justement on n'est plus dans le cadre de la théorie d'EInstein mais de celle de Lorentz, celle d'Einstein exige que la synchronisation soit la même dans tous les référentiels
As shown by Edwards, Winnie, and Mansouri-Sexl, by suitable rearrangement of the synchrony parameters even some sort of "absolute simultaneity" can be achieved, in order to simulate the basic assumption of Lorentz ether theory. That is, in one frame the one-way speed of light is chosen to be isotropic, while all other frames take over the values of this "preferred" frame by "external synchronization"
https://en.wikipedia.org/wiki/One-way_speed_of_light.
mach3 a écrit : 06 sept. 2024, 11:45
La "théorie d'Einstein" dit juste que la vitesse de la lumière est mesurée la même sur un aller-retour dans toutes les directions, comme la "théorie de Lorentz" d'ailleurs.
Non, elle dit qu'elle est la même sur un aller simple. C'est justement la différence entre les deux théories. Le deuxième postulat d'Einstein postule l'invariance dans un seul sens. Si on pouvait mesurer cette vitesse dans un sens, on pourrait trancher entre les deux théories. Si demain on fait cette mesure et que l'on constate qu'elle varie selon les référentiels la théorie d'Einstein est invalidée et celle de Lorentz est réhabilitée C'est pour cela que beaucoup disent que l'effet Sagnac invalide la théorie d'Einstein.
Il faut bien comprendre que si la vitesse de la lumière dans un sens varie selon les référentiels il existe nécessairement un référentiel privilégié. Je pense que c'est ça qui t'échappe. Le référentiel privilégié n'est pas du tout une hypothèse inutile, il est la conséquence inévitable de la cinématique normale. Seule une invariance
physique de la vitesse de la lumière permet d'y échapper.
mach3 a écrit : 06 sept. 2024, 16:03
Fait attention au sens de "physiquement". "Physiquement", ça veut dire que ça se mesure.
Pour moi "physiquement" ce n'est pas ce qui se mesure mais ce qui est.
mach3 a écrit : 06 sept. 2024, 16:03
Je l'ai déjà dit, c'est la même théorie (au sens précisé plus haut), juste pas les mêmes entités non observables pour expliquer les mêmes prédictions.
Comme dit plus haut la différence est que dans l'une la vitesse de la lumière dans un sens est invariante et pas dans l'autre. L'univers-bloc et l'éther découlent de ces deux approches différentes.
mach3 a écrit : 06 sept. 2024, 16:03
externo a écrit : 06 sept. 2024, 23:04
Question subsidiaire : D'où vient l'effet Doppler de la lumière quand on accélère ?
Du fait que notre vitesse au moment de la réception des signaux par rapport à l'émetteur au moment de l'émission des signaux change.
La vitesse des signaux ne change pas par rapport à l'émetteur donc si notre vitesse change par rapport à l'émetteur elle change aussi par rapport aux signaux, à moins que l'on resynchronise nos horloges. Donc il y a bien variation physique de la vitesse de la lumière par rapport à nous.