Non. Dire ça, c'est pousser mon raisonnement beaucoup plus loin que ce que je dis. Un peu comme si je disais: "selon ton raisonnement, les pédophiles sont parfaitement excusables parce que c'est leur nature"; ou: "si tu juges que c'est leur nature profonde qui est exempt de "morale", tu justifies leur éradication pure et simple". Même si c'est basé sur ton exemple, ça ne respecte probablement pas ton idée.
Il y a tout de même un peu de ce que tu dis dans ce que je pense (après tout, qui décide qu'un serial-killer, qui tue "par instinct", doit être arrêté et jugé? La majorité, non?), mais je ne vais pas jusqu'à dire qu'ils sont "victimes". Quelle est la loi naturelle qui a décidé que la vie ou les enfants devraient être protégés. Il n'y en a aucune, non?
Ce que je veux dire c'est qu'on ne peut pas se servir d'un exemple aussi détaché d'un contexte pour prouver (ou infirmer) que la morale est "soluble" dans la génétique. Et je rajoute qu'il faut être conscient que, jusqu'à preuve du contraire, la "morale" est un caractère culturel. Je trouve cette notion importante car la morale est faillible. La chaise électrique est une "dictature de la majorité", bien que "moralement justifiable" pour un grand nombre d'américains.
Jean-François
|