Voici une réponse récapitulative un peu longue mais nécessaire pour bien situer le contexte. Par la même occasion ça me permet de regrouper un peu mes idées.
Denis. Pas facile, l'enquête que vous aimeriez nous voir entreprendre. Grosse affaire. Surtout si on sait que les voyants font tout ce qu'ils peuvent pour se sauver. Nous n'avons aucun pouvoir de "police" (ni aucune envie d'en avoir), nous ne pouvons forcer personne à répondre à nos questions. Si les personnes se sauvent, nous ne pouvons que les regarder courir.
Gene. Vous n’avez pas compris la démarche. Il faut aller les voir innocemment, surtout pas en leur disant que vous voulez les tester. Pour cela il faut accepter de dépenser quelques dollars. Mais un sceptiques par définition est calculateur et cultivé ce qui a tendance à le rendre radin et fier (j’espère que ce n’est pas votre cas). De plus il se croit sceptique mais en fait il « croit » qu’il a raison. Il est donc forcément persuadé que c’est de l’argent jeté par les fenêtres. Si ce sont de faux préjugés et bien prouvez-le comme dirait notre cher Seb.
Denis. Pour qu'une expérience soit possible, il faut que les médiums soient VOLONTAIRES. Il faut que ce soit EUX qui viennent à nous. Certains l'ont fait, avec les résultats que vous devinez probablement.
Gene. Je le répète un médium est un sensitif, souvent non cultivé, tout le contraire d’un sceptique. Il n’a aucune passion pour la science et ses exigences en terme de preuves. De plus il existe encore beaucoup d’autres paramètres que j’ai déjà longuement exposés…
Denis. Dans cet esprit, je vous repropose de nous envoyer toutes les prédictions que vous voudrez, de vous-même ou de n'importe qui. De préférence des prédictions "pas trop floues", si possible avec "dates d'expirations" et telles qu'il ne nous soit pas trop difficile de savoir si elle s'est réalisée ou pas.
Une belle petite expérience scientifique, ça ne vous tente pas? Confondre les sceptique, ça ne vous tente pas? Allez! Avouez que vous en mourez d'envie.
Gene. Bof, ma démarche sur ce forum est tout autre. Il y a longtemps que j’ai compris que c’était cause perdue. Je n’ai personne à convaincre, je donne mon point de vue , « j’écoute » les votre, je m’enrichis et je fais ma petite synthèse. Si c’est à sens unique je n’y peux rien.
Denis. Que se serait-il passé si Mozart (ou Voltaire, ou Gauss) avait été échangé, à la naissance, avec le bébé d'une autre famille, disons, une famille de débiles légers? Difficile à dire. Je pense qu'il est raisonnable de supposer que les "bébés de substitution" n'auraient jamais atteint les performances des "vrais". L'inné-génétique est certainement un facteur important. Qu'aurait fait le petit Mozart dans la famille de débiles légers? Il aurait probablement été très vif d'esprit. Il aurait peut-être aimé beaucoup la musique, mais il n'aurait certainement jamais rien composé d'aussi pétant que "Don Juan" ou le Requiem. L'acquis-culturel est aussi très important.
Le petit Mozart élevé, disons, par des babouins (cas limite) ferait-il mieux que le petit babouin élevé par Léopold. Probablement que oui, globalement, mais je ne sais pas lequel des deux, à 7 ans ferait le mieux, durant les 30 première minutes, si on lui présentait un piano. Lequel aurait été le plus heureux? Autre question difficile.
Gene. Le lien qui existe entre l’aptitude, l’apprentissage et le résultat est évident. C’est une question d’ordre : Ça ne commence certainement pas par un apprentissage pour arriver à une aptitude comme certains l'ont laissé entendre sur ce forum. Je ne ferai donc pas beaucoup de commentaires sur vos exemples si ce n’est que Mozart aurait été tout autant créatif dans n’importe quelle culture à laquelle il aurait été confronté. Ce que je veux souligner c’est que l’apprentissages n’est pas obligatoire pour les aptitudes comme la créativité et la médiumnité. Si Mozart était encore en vie, il lui suffirait de chanter ses compositions et de les enregistrer sur un support quelconque. Un « nègre » lui suffirait pour lui écrire toutes les mélodies sur plusieurs portées pour grand orchestre. Ainsi, sans l’ombre d’un apprentissage ou d’une technique instrumentale quelconque, il aurait été en mesure de créer ses œuvres.
En schématisant il existe trois façons de créer dans le domaine musical:
1) D’une façon spontanée
2) D’une façon moitié spontanée et moitié réfléchie
3) D’une façon réfléchie
1)La créativité spontanée n’a pratiquement besoin d’aucun apprentissage technique car elle est stimulée par tout le contraire de la réflexion. Le seul coté « technique » à maîtriser c’est d’apprendre à faire le vide dans son cerveau par la relaxation et essayer de « capter » ce qui nous vient de façon spontanée et inédit à l’esprit. Evidemment cette création se situera dans une culture qui servira de support à la création originale. La source d’une création originale n’est évidemment pas située dans le cerveau, celui-ci ne faisant office que de véhicule à la création. En outre la créativité est directement liée à l’émotion. Il y a donc une réaction création/émotion spontanée. Pour quelqu’un de « doué » il existe plusieurs possibilités de support pour créer. Parfois un accord sur un instrument va spontanément déclencher une mélodie, parfois le seul fait de vous imaginer sur une scène en train de jouer ou de chanter va déclencher une création. Et ceci sans calcul et sans réflexion, juste le temps d’une chanson sans aucune interruption de la première note à la dernière.
2)les créations moitié spontanées et moitié réfléchies sont les plus communes.
3)Les créations réfléchies sont également possibles, cependant l’apprentissage technique et l’effort à fournir sera considérable et le résultat qualitatif et émotionnel aléatoire car la réflexion inhibe l’émotion. Il est difficile de transmettre une émotion si on n’est pas dans cet état émotionnel au moment où on crée. Dans ce cas-là on fait de la création expérimentale et on recherche pas à pas une suite à sa création avant d’arriver après un effort évident à une création globale. Cependant, lorsqu’on essaye de créer en réfléchissant, on tombe forcément sur tous les clichés connus et emmagasinés dans notre cerveau. Ce dernier est de toute évidence la dernière source où il faut aller puiser quoi que ce soit pour créer. Ainsi, pour essayer de sortir des clichés que nous transmet notre cerveau, on crée d’une façon mécanique, calculée, froide et dénuée de toute émotion comme le ferait un ordinateur.
On peut en déduire que la qualité (bien que subjective) d’une création est variable selon le degré de réflexion/non-réflexion, l’émotion dégagée ainsi que le degré d’originalité (les deux derniers critères étant les plus importants).
Comme je l’ai déjà dit, l’aptitude médiumnique se manifeste de la même manière que la créativité, elle n’a besoin d’aucun apprentissage si ce n’est de savoir faire le vide dans son mental. Suite aux divers échanges sur ce forum qui ont laissé un certain vide sur l’origine des aptitudes, j’émets l’hypothèse que les « dons » médiumniques et créatifs sont purement physiques et héréditaires, mais que les information proviennent d’une autre « dimension » qui n’a rien à voir avec le mental. La médiumnité et la créativité sont innées et ne s’apprennent pas, tout au plus ce sont des aptitudes qui s’améliorent. Ainsi tous les médiums moyens qui tentent de réfléchir lorsqu’ils sont en panne de « flash » ne peuvent pas faire autrement que de tomber dans des analyses psychologiques dénoncées à juste raison par les scientifiques. Seul ceux qui sont particulièrement doués (aussi rares que les créateurs doués) auront des « flashes » réguliers sans aucune réflexion.
Là où je demande une réponse précise à une question précise c’est :
Existe t-il dès la naissance des aptitudes comme le sens du rythme, l’oreille musicale et la créativité différentes en potentiel d’un être humain à l’autre et indépendantes de tout facteur d’apprentissage inconscient ? et si oui d’où viennent ses aptitudes ?
Denis. Lequel aurait été le plus heureux?
Gene. Je pense que l’être humain est heureux lorsqu’il peut s’exprimer, aimer et partager et un animal est heureux lorsqu’il mange à sa faim. Mais un être humain doué pour la musique et élevé chez des babouins que ferait-il face à un piano pendant les 30 premières minutes, c’est vrai que ça fait réfléchir…
Cordialement
Gene
P.S. Excusez-moi pour le temps que je vous ai pris.
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