2) «L'âme ne considère pas différemment "mal et bien" que "ombre et lumière". Disons que dans l'univers parfait il n'y a que la lumière et que pour se connaître en tant que lumière un peu d'ombre est nécessaire.»
J'ai peur que ceci ne tienne pas debout. Si l'âme considère que «mal» et «bien» sont nécessaires à «se connaître», comment est-il possible que l'un d'eux soit absent de l'univers «parfait»? Ce que vous décrivez est, au mieux, une demi-perfection, ce qui est un contresens -- et donc MOINS parfait que notre bon vieux monde ordinaire, où on peut trouver de tout. Ceci expliquerait bien mieux pourquoi les âmes décident d'y venir passer du temps, mais ça rend le postulat de l'existence de ces âmes -- ainsi que le reste de l'échafaudage -- parfaitement inutile. Écoutez, moi je veux aller faire du ski et vous vous défendez l'existence d'une montagne invisible et immatérielle. Ça me fait une belle jambe.
De plus, la vérité dans un monde parfait ne peut pas être le produit d'une comparaison. Prenons la perfection mathématique: j'ai pas besoin de me faire dire 1+1=3 pour savoir qu'en fait 1+1=2. La réponse n'est pas le fruit d'une comparaison.
Se pourrait-il alors que l'univers de départ des âmes soit en fait totalement pourri? Ça expliquerait bien mieux pourquoi elles insistent pour revenir ici depuis des milliers d'années... Les âmes viendraient-elles de l'enfer?
Enfin, là j'ai pas mal fini d'élucubrer, il me semble qu'on ne peut pas aller bien plus loin. Je pense que mon argument principal était que tant que vous ne vérifiez pas tout ça la logique interne seule ne suffit pas à contrôler la cohésion du tout: le champ reste ouvert à n'importe quelle hypothèse. Dans ces conditions, il me semble qu'on doit vraiment décider à l'avance de se contenter de la première réponse venue pour s'arrêter de chercher. C'est peut-être votre cas.
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