Il me semble que tu t'embourbes de plus en plus dans des considérations théoriques qui ne s'appuient pas sur les faits constatés.
Tu défends la thèse selon laquelle l'exploitation des richesses et de la main-d'oeuvre des pays pauvres par les pays industrialisés entraînerait automatiquement (c'est-à-dire, sans qu'on ait besoin de faire quelque chose de spécial en ce sens), à long terme, une amélioration de la situation des habitants de ces pays.
C'est dailleurs celle avancée par un tas d'économistes qui nous "démontrent" ça avec le même aplomb que s'il s'agissait d'une simple équation algébrique. Cette thèse est reprise par nos dirigeants et sutout par les chefs d'entreprise qui affirment que plus on leur laissera la liberté d'aller dans ce sens là, plus les habitants en bénificieront.
Qu'en est-il vraiment? Je ne suis ni économiste, ni historien, ni sociologue, ni politicologue; mais je constate que l'Europe, en premier lieu, a vécu une révolution industrielle, puis technologique qui ont amélioré le sort des populations.
Quelle fut la cause de ce phénomène?
Je pense que ce fut d'abord l'essor de la connaissance, de l'instruction et de l'éducation. Il s'en est suivi une révolution industrielle et technologique qui ont augmenté le niveau de richesses collectives. Puis une révolution politique pour forcer un meilleur partage de ces richesses.
Donc, l'instruction doit précéder l'essor industriel et technologique, puis politique. Est-ce que les impérialistes politiques ou économiques tels que les compagnies multinationales qui s'installent dans les pays pauvres sont vraiment intéressés à ce que les populations qu'ils exploitent s'instruisent et représentent une menace pour la bonne marche de leurs petites affaires?
Denis, tu parles de la responsabilité des pays pauvres dans leur malheur, comme la surpopulation, le manque de démocratie, l'analphabétisme, etc...Crois-tu vraiment que nos multinationales apporteraient une solution à ces problèmes? N'en seraient-elles pas une des causes?
Il est quand même curieux que le premier pays non européen ou non dominé par des ressortissants européens qui a vécu la révolution industrielle fut le Japon au XIXe siècle (avant même le Canada); pourtant c'était un pays non démocratique, sans ressources naturelles et, selon nos normes, surpeuplé. On dirait que partout où l'impérialisme a sévi ou sévit encore, le sort des populations ne s'améliore pas. Des pays comme l'Inde ou la Corée du sud n'ont vu une classe moyenne instruite se développer qu'après leur libération de la domination étrangère.
Attention à ta reine!
André
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