BRUNO : Ce sont ces ressemblances que vous trouvez maintenant évidentes que vous disez être une fraude de Haeckel. Je vous dis tout de suite. On le sait qu’il a amélioré la réalité. La ressemblance entre les embryons ne se limite pas au crâne et à la colonne vertébrale mais aussi à des structures qui deviennent très différentes chez l’adulte.
JULIEN : Et si on parlait des étapes du développement embryonnaire qui sont AVANT le « stade phylotypique » ? Ces étapes ne montrent pas de ressemblance entre différents vertébrés. Par exemple, l’œuf fertilisé d’un humain est de 10 à 40 fois plus petit que pour d’autres vertébrés tels le poisson, grenouille, tortue et poule.
BRUNO : Les processus de démarrage du développement embryonnaire sont très semblables dans tous les cas. Il y a des différences à l’oeil qui sont des adaptations au milieu. Par exemple, l’oeuf de poisson n’a pas besoin de coquille pour conserver l’humidité. Et l’oeuf humain est plus petit que les autres puisqu’il n’a pas besoin de contenir de reéserves de nourriture. Malgré tout, il y a des différences de taille entre les embryons comme il peut y avoir des différences de taille entre les espèces.
Et si vous admettez que le Pékinois et le Danois ont un ancêtre commun, la différence de taille ne devrait pas causer de problèmes.
JULIEN : Autrement dit, un chien restera toujours un chien. C’est-à-dire que son nombre de caractères morphologiques, anatomiques, … (tête, queue, museau, poils, 4 pattes, estomac …) reste toujours constant. Il n’y a pas d’augmentation de « l’information » contenu dans l’ADN. Seul un changement sur une information déjà présente (longueur du poil par exemple) est possible.
BRUNO : tête, queue, museau, poils, 4 pattes, estomac …. Ça décrit aussi un rat ou un cheval. Comme vous le dîtes,il n’y a pas “d’augmentation de « l’information » contenu dans l’ADN. Seul un changement sur une information déjà présente (longueur du poil par exemple) est possible.”
JULIEN : Les 150 dernières années d’étude en bactériologie nous disent que jamais une espèce bactérie X est devenu une autre espèce. La résistance aux antibiotiques ne transforme pas une bactérie en une autre. La bactérie X reste une bactérie X. Les bactéries produisent des millions de descendants dans une année et on n’arrive pas à observer le moindre changement d’espèce. Pourtant, c’est l’argument de taille des évolutionnistes …
BRUNO : Le concept d’espèce en bactériologie est délicat parce que le transfert de matériel génétique est plutôt facile. Il a été proposé que les bactéries forment une super-espèce. Il y a des bactéries qui ont été modifiés énormément. Mais comme je l’ai écrit, on ne sait pas si on peut appeler ça une nouvelle espèce ou non. La bactériologie est un très mauvais exemple pour discuter des transitions inter-espèces et elle n’est pas utilisée pour documenter ce genre de transition par les évolutionnistes.
Pouvez-vous alors admettre que le berger allemand, le loup, le coyote et le dingo australien qui se ressemblent beaucoup plus que le Danois et le Pékinois ont un ancêtre commun?
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