JF : "Je note une légère incohérence dans votre discours, qui explique peut-être pourquoi vous ne saisissez pas ma réponse. Vous ne pouvez me demander une citation textuelle du texte de Brissonnet à l'appui strict de quelque chose que j'ai dit moi.
GA: ouffff! Je ne vous demandais pas ca mais ... Bon n'en parlons plus!
JF: «C'est pourquoi Je vais essayer d'être schématique, puisque vous le réclamez:
- Il y a imposture quand on présente quelque chose pour ce qu'il n'est pas. Ainsi présenter la psychanalyse comme une science ou une thérapie (ou un ensemble de théories) démontrée est de
l'imposture.»
GA : En effet, nous vailà peut-être au cœur du problème. Je partage sensiblement le même critère épistémologique que vous en ce qui concerne la définition d'une science. La psychanalyse ne rencontre pas ce critère. Je ne prétends pas que la psychanalyse soit une science, vous non plus! Pas de problème jusque là. Qui prétend que la psychanalyse est une science? Manifestement des personnes qui n'ont pas le même critère épistémologique que nous. Se trompent-elles? Je le crois. Vous le croyez aussi. Bravo ! Y a-t-il imposture pour autant? Non ! Car ceux qui prétendent que la psychanalyse est une science sont cohérents avec leur propre critère.
Par ailleurs, pour moi tout ce qui n'est pas science n'est pas nécessairement une niaiserie. L'historiographie n'est pas une science nomothétique et pourtant ...
JF : "- Je vois du délire à présenter comme absolument vraies des observations parfaitement subjectives. Par exemple, un astrologue connait une femmme qui a eu 7 enfants ("étude de cas"), tous mâles,
scorpion et nés un lundi, en déduit et clame que tout enfant né un lundi de novembre sera un garçon, je dis que son discours est délirant. "
GA : Votre formation de base en psychologie souffre de quelques lacunes. Votre astrologue ne délire pas. Il fait simplement une généralisation hâtive. Ensuite, en psychanalyse qui présente quoi comme " absolument vrai " ? Vous avez des références précises?
JF : " Comme la psychanalyse ne possède pas de méthode stricte permettant de faire la part de l'interprétation subjective de l'observateur (ni même celle de l'observé, qui est souvent négligée), la place laissée au discours délirant est importante (d'ou mon allusion à Dolto)".
GA : Voilà un des grands dangers de la psychanalyse comme méthode. Elle ouvre à tous les abus (et pas seulement au délire). Un risque de chute n'est cependant pas une chute. Vous confondez la chose et le danger de la chose. Par ailleurs, la subjectivité relative était malheureusement une contrainte de l'objet de la psychanalyse. Pour Freud, il fallait soit renoncer à cet objet, soit accepter les risques inhérents à la méthode et renoncer à être une science au sens où nous l'entendons vous et moi. Dans sa correspondance, il parle souvent de son déchirement face à ce choix.
«Je suis encore étonné de voir que les histoire de malade que j'écris, se lisent comme des nouvelles et manque, pour ainsi dire, du cachet sérieux de la science. Je me console en me disant que c,est vraisemblablement la nature même du sujet plutôt que mon propre choix qui est responsable de cet état de chose.»
Freud S. Étude sur l'hystérie (1899: voir Tessier GA,1988.,
p. 152)
JF : "Maintenant, si je ne vous convaincs toujours pas. Laissez tomber ce point et venez-en à la "question de fond". Ce serait un comportement gamin que de vouloir à tout prix que quelqu'un ait raison."
GA : Ca fait deux fois que vous me traitez de gamin en 40 jours. J'accepte volontiers votre reproche. Je suis un gamin ! C'est vrai ! Voilà ! C'est dit ! S.v.p. n'y revenons plus.
En ce qui concerne mon besoin d'avoir raison, je vous demande : Vous accepteriez de mettre en procès un proche devant un juge qui :
1- donne sa sentence avant que le procès n'ai lieu .
2- refuse de considérer qu'il ai pu se tromper
3- tiens un discours insultant sur votre proche et sur vous
4- appel " délire " ce qui est erreur,
5- appel " imposture " ce qui est critère différent ?
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