Ne me demandez pas d'en savoir plus long sur le sujet que mes dictionnaires, de grâce !
Je ne trouve [gente] ni dans mon «Dictionnaire du français Plus» ni même, tenez-vous bien, dans le très documenté «Thésaurus» (Larousse in extenso).
J'étais tantôt à la bibliothèque de mon quartier mais je n'ai pas vérifié si [gente] a fait sa niche dans «Le Grand Robert» ou dans le «Dictionnaire encyclopédique Larousse». si je n'ai pas cherché c'est simplement parce que je croyais la question réglée. Ce sera pour une prochaine visite. D'ici là...
J'ai tout de même emprunté plusieurs livres à la bibliothèque dont «Anthologie littéraire - du Moyen Âge au XIX siècle» de Michel Laurin (avec la collaboration de Josée Bonneville), Éditions Beauchemin, C 2000). Voici un extrait de la page 19.
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«Roland sent bien que la mort va le prendre tout entier : elle circule en lui de la tête jusqu'au coeur. Sous un pin il est allé trouver refuge; sur l'herbe verte il s'est étendu de tout son long et sous lui il a placé l'épée et l'olifant. Puis il tourne son regard vers la GENTE païenne pour que Charles et les siens puissent dire : Il est mort en vainqueur, le noble comte !». Il bat sa coulpe faiblement mais sans relâche; pour ses fautes il offre à Dieu son gant.»
Jean Marcel, «La Chanson de Roland», version moderne en prose, Montréal, VLB, 1980, pp. 77 et 78.
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Pour l'istant, je pense que [gente] était bien français au Moyen-Âge mais qu'il s'est éteint depuis longtemps. Déjà La Fontaine trouvait sans doute le mot vieilli puisqu'il n'a pas écrit «la gente trotte-menu» mais plutôt «la gent trotte-menu».
Alors, cher Zutreffend, toujours déçu ?
ZUTREFFEND : Moi qui vous croyais très érudit! ;-)
ÉVARISTE :
Ici, ce n'est pas Évariste mais Florence qui étanche la soif des internautes au puits de son érudition intarissable ;-)
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