Le pardon
Qui cherche le pardon, et le pardon de quoi ? La culpabilité est un phénomène étrange. Je ne crois pas en avoir percé le mystère. Vous semblez croire que la culpabilité est d'origine religieuse. Je n'en suis pas sûr. J'observe aussi que, pour certaines personnes, il est des fautes qui dépassent les manifestations de leurs actes.
JF: «...qu'il y a une Vérité dogmatique et théologique, que l'on doit attendre le salut d'un être imaginaire. Je trouve plus méprisant encore de laisser les gens s'humilier devant ces idées imposées par l'histoire et qui n'ont aucune rationnalité. Je trouve plus méprisant de la part de quelqu'un qui se dit athée de laisser des personnes errer dans cet esclavage illogique qu'impose un système anachronique, raciste et sexiste de modélisation de la pensée.»
Il y a beaucoup de choses que je ne comprends pas. L'expérience de foi en est une. Vous semblez estimer être plus éclairé que moi. Peut-être l'êtes-vous. Pour ma part, je ne sais pas ce qui se passe chez les croyants, mais je ne constate pas chez eux l'humiliation dont vous faites état. Nous ne fréquentons peut-être pas les mêmes croyants.
Pour le racisme aussi je reste stupéfait. Quel genre de Chrétiens fréquentez-vous donc?
JF: «Il vaut mieux leur apprendre qu'ils sont eux, les maîtres de leur destin et de celui de leur entourage, que personne d'autre qu'eux ne punira les "méchants", que leurs sentiments altruistes seraient mieux employés dans l'idée de faire attention aux autres qu'à un Dieu qui ne daignera (et pour cause!) jamais une manifestation.
Je perçois chez vous la naïveté de l'éducateur qui n'a jamais eu d'élève. En psychothérapie, un projet éducatif comme le vôtre revient à tirer dans les pattes de ses clients. On ne frappe pas les personnes chancelantes. On les consolide. Nos clients s'accrochent à la foi! On leur prête de gants pour que la prise soit meilleure. Nos convictions personnelles en psychothérapie, on les laisse au vestiaire. Si on n'est pas près à le faire, il faut changer de emploi.
JF: «Qu'on nous prouve sérieusement que non seulement Dieu existe mais, qu'en plus, il peut intervenir pour aider les hommes et là, on pourra commencé à croire en son Eglise. Mais, pour l'instant, l'Eglise a plus aider la guerre, la pauvreté et la misère intellectuelle qu'aider l'homme à développer des qualités d'altruisme et de partage véritable.»
Athée, je suis mal placé pour vous convertir. Je suis cependant surpris de votre analyse de l'histoire des religions dans l'humanité. Par ailleurs, je ne vous empêche pas de vomir tous ce qui vous plaira sur qui vous voulez. Je rappelais simplement à un ami de ne pas me confondre dans cette bataille.
Non mais imaginez : Se faire débaptiser! Il faut vraiment avoir du temps à perdre.
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