Dans le cas des créationistes, il ressort très nettement de leur croyance que l'homme étant "à l'image de dieu", il est forcément plus complexe que les animaux, qui le sont davantage que les bactéries ou les plantes, etc. C'est pourquoi, se basant comme toujours sur leur raisonnement circulaire (le monde a été créé, pouf! d'un coup d'un seul), ils croient coller les évolutionistes sur cette notion de gain d'informations, de fonctions supplémentaires, qui seul pourrait être qualifié d'évolution. Cela donne d'ailleurs un spectacle comique: tout en niant l'évolution, ils en admettent le mécanisme mais sont forcés de le minimiser ou de distordre son sens (le "qui n'avance pas recule" de Michel, en quelque sorte).
La réaction de Julien à l'exemple de ton python est typique: il objecte que l'on ne fait que remettre en fonction des vestiges qui ont perdu leur fonctionalité (= perte d'information), ce qui n'est pas du tout la preuve d'une évolution, mais celle d'une dégénerescence: il n'y a pas eu nouvelle espèce, juste dérivation d'un animal à patte vers un animal sans pattes, donc inférieur. Ergo, dégénérescence, pas évolution, CQFD. Seule l'apparition (pouf !) du serpent à plume des Aztèques pourrait faire effet (et encore, il t'accuserait de les faire tenir à la seccotine) ;-)
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