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Peut-on parler de Philosophie Quantique ?


Posté par Dany , Nov 23,2002,11:01 Index  Forum

En entendant Gatti parler de physique quantique, je ne peux m’empêcher de vous présenter quelques zozos célèbres. Vous allez apprécier.

En apparence, nous sortons quelque peu du sujet des ovnis; mais les apparences sont aussi trompeuses qu’une bande d’ufologues.

Je vais vous citer quelques extraits de « Ma conception du monde, le Veda du Physicien » par ERWIN SCHRÖDINGER, éd Le Mail, Paris, 1982.

On veut trop souvent oublier, dans les milieux scientifiques et journalistiques que les pères de la physique quantique étaient très influencés par la pensée orientale (on connaît bien les rapports de Wofgang Pauli avec Jung et leurs échanges de pensées à propos du Taoïsme, pour citer un autre exemple.)


Paroles de Schrödinger donc:

p. 16 ; "Une véritable suppression de la métaphysique ferait de l'art et de la science des squelettes pétrifiée, dépourvus d'âme, incapable du moindre développement ultérieur."

p. 17 ; "dresser successivement des barrières pour limiter le rôle de la métaphysique, dans la mesure où elle influe sur la description des faits tenus pour vrais dans divers domaines scientifiques ; mais la préserver en même temps en tant que soutien indispensable de notre connaissance générale aussi bien que particulière. L'apparente contradiction de cette formule constitue justement le problème à résoudre.

On peut avoir recours à une image, en disant que nous avançons sur le chemin de la connaissance et qu'il faut nous laisser guider par la main invisible de la métaphysique qui se tend vers nous comme sortant du brouillard"

p. 27 ; "l'existence de ces relations nous ramène toujours vers la métaphysique, c'est-à-dire vers quelque chose qui transcende ce qui est directement perceptible"


Voir aussi ce passage dans lequel Shrôdinger montre son intérêt pour la réincarnation. Ce qui prouve indubitablement qu’il a potassé sérieusement la collection « J’ai Lu ».

. 54 ; "Il est fort curieux que la philosophie occidentale, qui a presque universellement accepté l'idée que la mort de l'individu ne met aucunement fin à quoi que ce soit d'essentiel de la vie, ait à peine honoré d'une pensée (excepté chez Platon et Shopenhauer) cette autre idée bien plus profonde et plus intimement joyeuse, et qui logiquement va de pair avec elle : l'idée qu'il en est de même pour la naissance de l'individu ; que je ne suis pas créé pour la première fois, mais que je suis progressivement réveillé d'un profond sommeil. Alors mes espoirs et mes aspirations, mes peurs et mes soucis peuvent m'apparaître comme étant les mêmes que ceux de milliers d'humains qui ont vécu avant moi. Et je peux espérer que ce que j'ai imploré pour la première fois il y a des siècles pourra m'être accordé dans quelques centaines d'années. Aucune pensée ne peut germer en moi qui ne soit le prolongement de la pensée d'un ancêtre ; il n'y a pas en réalité de nouveau germe (de pensée), il y a l'éclosion prédéterminée d'un bourgeon sur l'arbre antique et sacré de la vie.
Je sais très bien que la plupart de mes lecteurs, en dépit de Schopenhauer et des Upanishads, prendront ce que je viens de dire pour une métaphore plaisante et adéquate, et refuseront d'accepter à la lettre l'axiome que toute conscience est Une par essence."

Pour terminer, quelques extraits du site :

http://www.ens-lyon.fr/~fpicano/schrodinger/schrodinger2.html

« Afin de pouvoir penser la discipline qu'il inventait alors, Erwin Schrödinger allait être poussé à sortir de la philosophie occidentale et à se tourner vers la métaphysique indienne, en particulier vers les textes du Veda, pour y trouver le cadre de pensée qui lui semblait le plus adéquat." »

« C'est à Dublin, dans les années 1940-1950, qu'il laissa le souvenir d'un penseur spiritualiste très orienté vers l'hindouisme. On pourra méditer sur cette phrase : " La connaissance isolée qu'a obtenue un groupe de spécialistes dans un champ étroit n'a en elle-même aucune valeur d'aucune sorte. elle n'a de valeur que dans la synthèse qui la réunit à tout le reste de la connaissance, et seulement dans la mesure où elle contribue réellement, dans cette synthèse, à répondre à la question :
« Qui sommes-nous ? »

Sacré Erwin va !

Amicalement.

Dany
Belgique


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