P : « Notion erronée. J'ai déjà expliqué... deux ? trois ? quatre fois ? qu'il n'y avait pas de "point de bascule" entre deux fonctions d'un gène - qui correspondrait à une mutation ponctuelle. »
Bravo ! Vous nous dites qu’une mutation ne peut pas provoquer un changement de fonction accomplie par la protéine produite. Vous nous dites qu’il n’y a pas de point tournant ! Vous allez me dire, à la place, que c’est une « accumulation de mutations » qui produit le « point tournant ».
D’une part, une accumulation de mutations ne manquera pas de faire perdre la fonction initiale de la protéine. Vous niez ce point ? D’autre part, si l’« accumulation » de mutations fait (hypothétiquement) changer complètement de fonction la protéine, il y aura sans aucun doute un « point de bascule ». Vous DITES le contraire, mais vous N’EXPLIQUEZ pas pourquoi.
P : « Vous imaginez qu'il devrait exister un "instant I" où une mutation ferait basculer une séquence S (parmi les 10E600 possibles) vers une autre séquence S' située n'importe où ailleurs dans l'océan des 10E600. Or, ce n'est pas le cas : elle la fera basculer vers une séquence proche P. »
Comme je l’avais estimé, votre incompréhension des phénomènes aléatoires est profonde : La question est :
Quelle est la probabilité que la séquence proche (P) soit parmi les 10E20 « séquences utiles » ? Est-ce que ma 10e tentative vous fait enfin piger ?
Bien entendu, la séquence S « permet » peut-être quelques variantes qui produisent une amélioration de la *même* fonction. Mais le problème se situe à un autre niveau, celui où une *nouvelle fonction* est codée dans le gène.
P : « C'est une conséquence logique de deux prémisses de base : des mutations se produisent et la sélection les conserve si elles sont avantageuses. »
Cela ne compte que pour améliorer une fonction. Pas pour le changement !!!!
La séquence S est proche (à une seule mutation) des 6 séquences (sur 3000) qui peuvent améliorer la fonction. Mais elle est loin de la séquence S’ qui code pour une fonction complètement différente. Pourquoi ? Parce qu’il existe 10E600 possibilités et que dans le génome d’une espèce, les gènes ont des séquences qui ne diffèrent pas seulement que par une ou deux bases. Donc, la « prochaine » séquence (S’) qui code pour une fonction complètement nouvelle et qui est la plus « proche » de S est nécessairement éloignée. Il est impossible qu’il y ait un « chemin » entre les deux dont chaque stade est « utile ».
Ça sert à rien de répéter votre radotage, répondez plutôt à ce dernier paragraphe qui met le doigt directement sur notre divergence.
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