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Re:Retournons au concret, merci


R: Retournons au concret, merci -- Platecarpus
Posté par Julien , Jan 30,2003,16:54 Index  Forum

J : C’est déjà prouvé : Chez les bactéries les plus simples qui existent (600 à 700 gènes) les gènes présents sont des séquences de 300 à 4000 bases. Si vous prenez disons les gènes de 300 à 400 bases, ce qui donne des protéines de 100 à 130 acides aminées, il n’existe pas de similitude entre les différentes protéines codées tant au niveau de la séquence qu’au niveau de la fréquence des acides aminées d’une protéine à l’autre.

P : Encore une fois, ce n'est pas vrai de toutes les protéines. C'est même dans de nombreux cas parfaitement faux. Ceci dit, comme j'ai déjà expliqué ce point en détails (à l'aide d'exemples concrets) et que votre affirmation reste vraie pour au moins une partie des cas, je ne pense pas qu'il soit utile de me répéter à ce sujet.

J : Complètement à côté, pour la Xième fois … Mon calcul propose de se placer dans le contexte d’une espèce de bactérie qui graduellement acquiert des nouvelles fonctions via des nouveaux gènes. Bon, ça c’est clair ? Je prends pour exemple les organismes les moins complexes qui existent (600 à 700 gènes). Leurs protéines sont diversifiées à l’extrême. Des protéines de 100 à 1000 acides aminées dont la fréquence des acides aminées et la séquence n’est pas du tout similaire d’une protéine à l’autre.

Qu’est-ce que vous apportez en réfutation? L’hémoglobine, différente chez DIVERS espèces de vertébrés. Complètement hors contexte !

Selon votre croyance, ces 600-700 gènes ont dérivé les uns des autres par un faible pourcentage de bases d’un gène à l’autre. C’est bien ça ?

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P : Donc, partons du principe que certains protéines réelles ne sont pas similaires. Le problème, c'est que cela ne signifie strictement rien des intermédiaires entre elles, est-ce clair ?

J : Vous ne comprenez rien !! Si la séquence S1 (de 1000 bases disons) ne peut donner naissance à une autre séquence utile que par un MINIMUM de 25 mutations (ou stades), cela implique que les 25 « intermédiaires » doivent être utiles. Même chose pour passer de S2 à n’importe qu’elle autre séquence. L’implication de ceci est clair : on a besoin d’un pourcentage élevé de séquence utiles/possibles. Or, dans la réalité, ce pourcentage est presque nul. (10E-580). Autre point ; la réalité est que les séquences sont 80% différentes (sinon plus !) impliquant qu’un grand nombre de mutations auraient dû être nécessaire pour passer de l’une à l’autre.

Pour que votre scénario soit probable, il aurait fallu que les séquences dans un même génome soient 90% identiques, donc, qu’il suffisent de 2 ou 3 mutations pour passer d’une fonction à une autre totalement différente.

Puisque les protéines codées ne démontrent aucune similitude (globalement), ce scénario doit être mis au poubelle.

Mon exemple « concret » (mais non-réaliste) démontre que si le nombre de séquences utiles est très faible par rapport aux possibilités, les séquences utiles ne sont pas « reliables » par des « stades utiles » à moins que les séquences soient identiques mis à part un faible pourcentage de bases (ici, une seule base).

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J : Dans un « océan » de possibilités infinies, pour pouvoir relier 10E15 séquences de fonctions différentes, il faut que les 10E20 séquences utiles (incluant variantes) soient concentrées en un point précis. Sinon, les variantes avantageuses ou neutres (les « ponts ») ne peuvent atteindre aucune autre séquence/fonction « utile ».

P : Pas du tout. 10E20, c'est largement assez pour contenir un nombre significatif de séquences utiles différentes et au moins assez d'intermédiaires entre elles pour passer de l'une à l'autre.

J : Oui, 10E20 c’est beaucoup ! Mais il faut le comparer au nombre de possibilités ! 10E600 !! Si les gènes de 1000 bases ne mutaient que sur les 35 dernières bases et que les 965 autres bases demeuraient inchangées, là seulement on pourrait dire que les différents gènes auraient pu dériver les uns des autres. Parce que à ce moment, le nombre des possibilités est juste un peu plus que le nombres des séquences utiles et il serait raisonnable de penser que les séquences « utiles » puissent être relié par des stades utiles.

En pratique, la réalité est loin de ce tableau, elle est à l’opposé.

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