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Re:Re:Re:Re:Re:Re:Message à Gene


Re: Re:Re:Re:Re:Re:Message à Gene -- Mondreiter
Postée par Jean-Francois , Jun 21,2000,03:36 Index  Forum

Mondreiter: "Mais cela n'interdit pas de penser qu'il existe une autre forme d'activité vitale, coïncidente avec l'activité biochimique (et pas obligatoirement limitée au cerveau, après tout) qui se déroule en coopération, si j'ose dire, avec cette activité du corps physique"

L'orgone, par exemple? ;-)

Plus sérieusement, ce sont de choses différentes dont vous parlez. Il existe différents systèmes tout aussi vitaux les uns que les autres, qui fonctionnent en parallèle dans un organisme pluricellulaire: la circulation sanguine, le système respiratoire, le système excréteurs, ... C'est leurs profondes et nombreuses imbriquations qui rendent impossible l'isolation d'un Principe Vital. Contrairement à Gene, je ne vois pas l'esprit (ni même le cerveau) comme le moteur de la vie. La pièce embryonnaire essentielle, c'est le coeur et les vaisseaux sanguins, le reste est orchestration interne, luxe et volupté (mais pas calme) ;-)

En plus, je ne vois pas la différence réelle entre esprit et âme, sinon que l'un est un concept laïque et l'autre religieux.

Mondreiter: "comme n'importe qui, que des drogues comme l'alcool modifient le comportement"

Pas seulement des agents externes, la fatigue, le manque de sucre, etc. Tout ce qui affecte la physiologie du cerveau peut influencer les comportements et, dans une certaine mesure, affecter ce qu'on appelle la personnalité (parlez-en aux épileptiques). Un accident cérébro-vasculaire mal situé et vous n'êtes plus une bonne mère de famille aimant ses enfants, mais un être égoiste ne les reconnaissant plus (exemple tiré du travail d'A. Damasio). La supression d'une seule substance neuroactive chez un escargot de mer (l'aplysie), l'empêche de réaliser un comportement de défense important pour sa survie. L'injection d'un neuromodulateur (augmentation de la concentration en sérotonine) chez l'écrevisse, rend extrèmement agressif un spécimen plutôt effacé... Bref, les exemples montrant que la modification, même minime, de la physiologie interne du cerveau entraine des dérèglements comportementaux importants s'accumulent pour beaucoup d'espèces, même l'humain.

Jean-François


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