Comme Sébastien, je pense que La Morale, pour être opérationnelle, doit être absolue. Par ailleurs, la nécessité de décréter La Morale comme absolue découle d'un impératif éminemment politique.
Devant toutes les instances qui nous brandissent leur absolu pour définir et imposer leur moralité dénaturée, que ce soient les religions avec leur être suprême, les gourous, les ëloims ou autres sornettes, ou le marxisme qui, tenant la morale comme une invention bourgeoise, décrète que c'est le déterminisme historique qui amènera, un jour, la justice sociale (ce qui a donné autour de cent millions de mort, en attendant), donc, devant ces adversaires, il faut renverser la hiérarchie des valeurs: l'Absolu, c'est La Morale! Si on ne le décrète pas, on est totalement désarmé pour les contrer.
Autrement dit, il faut laïciser la morale comme on l'a fait pour la science! Non seulement la morale n'est pas issue de la religion ou d'une croyance en une instance supérieure ou, encore, d'un modèle théorique quelconque, mais ceux-ci doivent se plier au principes moraux.
Ceci étant dit, qui énonce ces principes? Je pense que l'instance la plus légitime, c'est l'état démocratique et, surtout, laïque.
Enfin,je pense que c'est une question qui ne sera jamais vidée, tant elle est complexe, et il y aura toujours des cas difficiles à trancher.
Quant à la spiritualité, elle peut sans doute servir de support à certaines personnes, mais toujours en se soumettant aux principes moraux sans chercher à les déterminer.
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