Si on cherche ensuite l’origine de ces facteurs moins nombreux, il n’y a aucune raison de considérer que la pyramide causale puisse s’inverser : que les causes de ces facteurs puissent devenir plus nombreuses que ces facteurs. Et d’ailleurs on s’aperçoit que les briques fondamentales de la matière ne sont pas si nombreuses que ça.
Sur le mot « premiere », je l’utilisais dans le sens chronologique. Je vous accorde qu’apparemment « aux abord » du Big Bang, le Temps tel que nous le concevons n’a plus grand sens. Malgré tout, quelque soit son éventuelle dilatation, il ne semble pas raisonnable de dire qu’un évenemment se déroulant « avant » un autre événement puissse se retrouver « après ».
Dans mon esprit la cause premiere est donc bien la cause la plus ancienne.
Si le Big Bang est à l’origine de tout, c’est une cause nécessaire ET suffisante. En tous cas, un Big Bang théorique, complètement décrit : notre Big Bang suffisait, « les mêmes causes engendrant les mêmes effets ».
Vous considérez une explosion comme un phénomène aléatoire. N’est-ce pas notre incapacité à la décrire précisément : Si nous connaissions parfaitement la position et la vitesse de tous ses atomes, nous pourrions parfaitement décrire l’explosion, non ?
Les premières particules légères "devaient" avoir la forme qu‘elles ont eue. Il « devait » y avoir 36 sortes de quarks, sinon nous parlerions d’un « autre » Big Bang pas de celui ci.
En mécanique quantique on emploie beaucoup de probabilités qui peuvent laisser entendre que la matière se comporterait de manière aléatoire ou non-déterminée. Non-déterminée par nous !
Soit nous connaissons la vitesse, soit la position, l’observation pertubant les particules observées : Autant d’obstacles qui nous empêchent de décrire totalement.
Mais penser que les atomes ou les cordes pourraient eux mêmes être aléatoire et donc qu’ils pourraient violer la loi de causalité, c’est confondre la carte et le terrain.
Si ma pensée antique bloque, c’est bien sur ce point : Jusqu’à ce qu’on prouve le contraire, les mêmes causes engendrent les mêmes effets. Rien n’échappe à cette règle pas mêmes les particules les plus élémentaires.
Par exemple, la parabole du chat de Schrödinger me dépasse complétement : Soit il est mort, soit il est vivant, mais il ne peut pas être les deux à la fois ce pauvre matou. C’est confondre la théorie et la réalité ?!
Finalement pour résumer ma position en quelques postulats que vous n'avez qu'à réfuter :
1°) les mêmes causes engendrent toujours les mêmes effets
2°) les causes sont moins nombreuses que les effets
3°) il doit exister un nombre minimum de « causes premieres » ou facteurs fondamentaux, irréductibles, d’où découle tout le reste. La théorie du Big Bang va dans ce sens.
4°) Que cet ensemble de causes premières soit appelé « Dieu » et qu’on lui suppose un « Dessein » est un autre débat.
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