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Re:La recherche du bien!


Re: La recherche du bien! -- Bleu
Posted by Florence , Feb 07,2001,10:20 Index  Forum

1) Commençons par définir ce qu'est le bien ... il existe des sociétés où ce qui est "bien" est différent selon la caste à laquelle on appartient ...

Les notions de "bien" de castes guerrières en Inde et au Japon par exemple, sont profondément enracinées dans la religion, mais je doute qu'elles correspondent à la définition que vous avez en tête.
Un guerrier comme Miyamoto Musashi a passé sa vie entière à la recherche du bien ... on lui attribue plusieurs dizaines de morts mais on le révère au Japon (et chez beaucoup d'amateurs d'arts martiaux dans le monde) comme un véritable "saint".

Bref, la notion de "bien" est très relative, selon les individus, les cultures et les religions.

2) Votre question me fait penser à l'étonnement des premiers missionnaires chrétiens en Chine et au Japon, constatant que ces "idolâtres" menaient une vie très vertueuse bien que ne connaissant pas la religion chrétienne. La base de la notion de bien/mal n'est pas fondamentalement de nature religieuse mais relève simplement de règles nécessaires à la vie en société, puis a été reprise, formalisée et codifiée par les religions. Pour revenir à l'extrême Orient, la base de la morale, le confucianisme, est essentiellement athée.

3) Peu en effet, mais cela tient à 2 choses: il est mal vu de s'afficher publiquement comme athée par les temps qui courent, et c'était encore plus vrai auparavant; les personnes qui "recherchent le bien" ont peut-être autre chose à faire que d'afficher leurs convictions personnelles. Je n'ai jamais entendu Nelson Mandela le faire, par exemple. En outre, les personnes marquantes pour vous ne le seront pas nécessairement pour moi. D'aucuns ont avancé de très bonnes raisons pour mettre en doute la "sainteté" des 3 exemples que vous citez: lisez ce qu'Alexandra David Neel disait de Gandhi, les vertus conjugales de ML King ont été souvent mises en doute, et M. Thérésa s'est vu reprocher un tas de choses, depuis la façon dont elle traitait les membres de sa congrégation ou les mourants à sa charge, jusqu'à sa propension à se montrer avec des puissants peu fréquentables.


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