Établissons une échelle de religiosité, disons de 0 à 4.
0: représente les personnes ouvertement athées;
1: ceux qui croient en Dieu de manière générale sans pratique religieuse particulière;
2: ceux qui s'identifient à une Église et pratique irrégulièrement le culte;
3: ceux qui pratiquent le culte de manière assidu;
4: ceux qui renoncent à la vie laïc et choisissent la vie religieuse.
Mesurons, ensuite, la distribution de la population dans 3 territoires politiques différents en fonction de cette échelle (Québec, France, Angleterre). Établissons des distinctions entre les niveaux de religiosité pour les différents sexes, groupes d'âge, groupes ethniques, classes de revenue et niveaux d'instruction.
Comptons, également, le nombre de bombes posées sur ces territoires au cours des 50 dernières années et qui sont le fait de personnes qui agissaient pour des motifs idéologiques et non pour des motifs crapuleux.
Vérifions le niveau de religiosité des poseurs de bombes avec notre échelle et considérons leur classement en fonction des autres critères.
HYPOTHÈSE: Si la religion est un facteur vraiment important pour conditionner les conduites extrêmes, le niveau de religiosité des poseurs de bombes devrait être beaucoup plus important que celui que l'on retrouve dans la population correspondante.
RÉSULTATS:
Au Québec, les bombes ont été posées par des indépendantistes de gauche et par des agents de la GRC.
En Angleterre, presque toutes les bombes sont le fait d'Irlandais qui ne sont certainement pas plus religieux que les autres personnes de leur population correspondante.
En France, le gros des bombes est le fait des brigades rouges et des indépendantistes corses.
CONCLUSION:
Bien sur cette approche conserve des défauts. Contrôler tous les facteurs est presque impossible.
Je serais surpris de vous avoir convaincu. Je ne suis même pas certain que cela soit possible. Reconnaissez cependant que ce schème aurait peu de chance de me donner tort.
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