Julien: "La présence de structures semblables (ou homologues) chez des espèces très différentes est bien connue et largement documentée"
Homologue veut justement dire "qui provient d'un ancêtre commun", et est différent d'analogue ou homoplaste ("structure similaire mais non héritée d'un ancêtre commun"). Donc, merci d'appuyer l'évolution (même si c'est involontairement). De plus, c'est parfaitement faux de dire que c'est une anticipation de l'évolution, car c'est au contraire la théorie de l'évolution qui a - historiquement - permi d'expliquer les homologies et de les séparer des homoplasies (elle s'est basée, par exemple, sur les travaux sur la morphologie des animaux de Cuvier - qui était fixiste - et de G. St-Hilaire, elle ne les a pas entraînés).
La notion d'homologie en génétique est différente, des gènes homologues ne sont pas forcément issus d'un ancêtre commun mais présentent des suites de nucléotides similaires, pas forcément identiques (on devrait parler d'analogues plutôt, car on ne sait pas forcément leurs liens de parenté). On parle aussi de chromosomes homologues pour désigner les deux chromosomes d'une même paire.
Julien: "Parce que l’on sait très bien que ces structures homologues sont codées par des gènes différents ce qui balaye la théorie de l’évolution comme explication de la présence de structures homologues"
C'est parfaitement faux. Les gènes à homéoboîtes en sont un excellent contre-exemple. Les gènes codant pour les membres sont parfaitement homologues - dans tous les sens du terme - chez les vertébrés (Ruvinsky et Gibson-Brown, 2000). Qu'ils montrent des différences, c'est normal parce qu'ils ont évolués. Et, qu'il y ait des gènes non-homologues qui interviennent, c'est aussi normal puisque les membres sont différents et ont différentes fonctions.
Vous devriez vous renseigner avant de parler, l'ignorance - surtout volontaire - n'est pas une excuse. Je vous propose un article de vulgarisation, parce qu'il est de plus en plus évident que la question vous échappe: http://fr.encyclopedia.yahoo.com/articles/jb/jb_1419_p0.html .
Julien: "Seule la théorie créationniste reste debout devant ces observations"
La théorie créationniste reste et restera toujours debout devant tout: elle n'est pas réfutable... normal, elle n'est pas empirique et se construit sur des arguments éthérés et rhétoriques. Elle s'accorde avec tout, surtout aux prix d'efforts de manipulation des faits de plus en plus difficiles avec l'accumulation des découvertes scientifiques. Mais, à propos, comment s'accorde-t-elle avec l'épigenèse? Toujours pas de réponse... on évite de montrer les faiblesses de sa théorie chérie? Vos directeurs de conscience n'ont pas de réponses à vous offrir?
Répétons pour que ce soit clair: la théorie de l'évolution est une théorie imparfaite et lacunaire. Seulement, elle a le mérite de s'appuyer sur les faits et d'expliquer un grand nombre de phénomènes biologiques sans recourir à un dieu/créateur hypothétique, voire illusoire (mais surtout inobservable).
Jean-François
Ruvinsky I, Gibson-Brown JJ. (2000) Genetic and developmental bases of serial homology in vertebrate limb evolution. Development, 127(24):5233-44.
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