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Re:Re:Re:Re:Re:Rex:Argumentation par l'ignorance et évolution


Re: Re:Re:Re:Re:Rex:Argumentation par l'ignorance et évolution -- 7 tiques
Posté par Jean-Francois , Jun 07,2002,07:29 Index  Forum

7 tiques: "Je ne pense pas qu'il y ait des degrés dans l'empirisme ou qu'une hypothèse soit plus empirique qu'une autre"

S'il n'y a pas de degré dans l'empirisme, il n'y a pas de théorie empirique. Le lien entre la pomme qui tombe et la gravité n'est pas empirique, du moins pas plus que celle entre la présence de caractères appartenant à plusieurs classes sur le même individu et l'idée d'une parenté entre ces classes*.

JF: "Il faut supposer bien plus de choses, alors que les ressemblances dues aux liens de parenté sont une évidence"
7 tiques: "C'est une hypothèse, pas une évidence"

Prenez vous et vos parents: vous leur ressemblez tout en étant différent. Non? Si vous n'êtes pas convaincu, pourquoi admettre que les caniches et les danois sont des chiens? S'il n'y a pas de "descendance avec modification, les danois ne sont pas des chiens mais des danois et les caniches sont des caniches, point. C'est la limite des barrière taxonomiques dont il est question ici. C'est pourquoi la suite de votre paragraphe ("Je suis de l'avis de Johnson qui pense qu'il y a confusion entre affinités entre les espèces et descendance avec modification. Les premières ne prouvant pas la seconde") inverse les données du problème: La descendance avec modification est une preuve empirique acceptable, malgé tout, de la possibilité de l'affinité entre espèces.

JF: "Vos limitations micro-/macro-évolution sont des barrières pûrement rhétoriques dans le sens ou rien ne les justifie."
7 tiques: "Rien ne justifie non plus le contraire à part la philosophie uniformitariste"

Je ne comprends pas ce que vous voulez dire par "philosophie uniformitariste", ni en quoi celle-ci justifierait la micro-/macro- évolution? (Pour l'idée de Johnson, je commenterai après lecture de son livre.)

Jean-François

* Un autre exemple empirique - peut-être plus simple à comprendre - soutenant l'évolution est défendu dans l'article sur les bourgeons des membres postérieurs chez le python. On sait que chez ces serpents, il se développe des os dans la région où se développent les membres postérieurs chez les tétrapodes. Les auteurs démontrent que ces os sont issus de bourgeons embryonnaires similaires à ceux retrouvés chez le poulet. Les mécanismes génétiques permettant l'apparition de ces bourgeons sont, là encore, similaires même si la croissance des bourgeons est arrêtée plus précocément chez le python. Il est par contre possible de provoquer un développement plus important de ces bourgeons en jouant avec des protéines naturellement émises chez le poulet. Ca, se sont les faits bruts. Maintenant, l'hypothèse qui colle le plus aux faits sera celle qui est le plus proche de l'empirisme, non? Et, cette hypothèse est l'arrêt - suite à une mutation - du développement des membres postérieurs chez un ancêtre de ces serpents. Cela implique que, quelque part dans la généalogie des serpents, il y en avaient qui possédaient des membres postérieurs. Maintenant, on en revient aux barrières taxonomiques (qui sont artificielles): est-ce que, pour vous, un serpent avec des pattes arrières mérite l'appelation de serpent? Le saut entre un serpent-à-pattes et un serpent-sans-patte, n'est-il pas un gros saut morphologique?

C'est un exemple, il existe d'autres faits parfaitement empiriques, "naturels" et/ou expérimentaux, qui ne peuvent s'expliquer simplement que par l'acceptation de la descendance avec modification.


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