Faux: Inde* et Sri-Lanka tamoul (hindouisme), Ladhak, Bouthan (bouddhisme lamaïste), Japon (shinto - eh, oui, la religion y exerce une influence très forte, voir la polémique au sujet des manuels scolaires vis-à-vis l'histoire de la guerre et des mythes fondateurs du pays, ainsi que la condition féminine, qui laisse fortement à désirer selon nos critères), Uganda (la moitié du pays est aux mains d'une secte millénariste d'inspiration chrétienne), ...
* de plus, l'Inde est une fédération d'états législativement largement indépendants)
"N'empêche que je reste convaincu que le point #3 (La liberté de parole, de la Presse, de religion. La liberté point.) est une valeur inestimable et qu'il est impossible de réaliser ce point 3 sans être d'abord venu à bout du point 2 (La séparation de l'Église et de l'État). "
La séparation église/état n'est pas forcément un préalable ni une garantie de liberté: il n'y a pas plus de liberté de parole, de presse ni de religion dans une dictature laîque (URSS, Chine, Cuba, Corée du Nord) ou une pseudo-démocratie comme la Turquie, que dans une théocratie, et certaines théocraties sont, étonnament, bien plus avancées qu'on le suppose en ce domaine, comme on le découvre en Iran dès que l'on se penche sur la question. On cite toujours ce pays comme le modèle de l'écrasement total des libertés, et on se trompe: la presse y est passablement plus libre que ce que l'on rapporte, à condition de rester prudente sur certains sujets et de ne pas heurter certaines personnes dans les cercles politiques, le statut de la femme est avancé (elles sont très présentes dans les universités, peuvent aller étudier à l'étranger, font du sport - j'ai été invitée à donner des cours, sans que ça se fasse hélas -, disposent de droits civils et juridiques étendus), le public s'exprime et les débats politiques y sont publics, bref, ça évolue malgré l'emprise et l'omniprésence du clergé.
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