"S'il n'y a aucun doute sur l'absolu du Guide, du Chef, du Commandement, obéir n'est plus un choix, en tout cas pas plus que de respirer. Les religeux le disent souvent eux-mêmes : ils sont pris par Dieu, ils sont envahis, submergés, ils sont des instruments, etc., ce vocabulaire est significatif."
Comme tu dis, le doute est l'ennemi no1 du religieux, mais combien de religieux ne l'ont jamais expérimenté ? s'affranchir du doute ou le rejetter demande chaque fois un choix et une décision. Le vocabulaire que tu cites est typique, chez les criminels aussi ("j'ai été inspiré par des voix, par satan") du refus de sa pleine responsabilité, il ne prouve en rien qu'elle est inexistante.
"N'y a-t-il pas des imprégnations mentales humaines équivalentes au réflexe du chien de Pavlov? Et alors, l'obéissance au stimuli, au signal, n'est plus un choix."
Certes, mais on entre là dans le pathologique, ce qui représente une minorité de cas.
"Mais en fait voici ce qu'il y avait derrière ma remarque : dire c'est mal ne peut être efficace dans ces cas, car les acteurs, à leurs propres yeux, agissent par très haute vertu, ils en sont sincèrement convaincus (la sincérité est communément reconnue comme une qualité, mais elle peut donc être une véritable tare ... ?)."
Pas sure qu'ils soient si convaincus ni sincères que cela ! la motivation est très souvent la peur de l'exclusion d'une communauté (dans le cas des TJ comme de l'excision par exemple - je parle d'expérience). D'où réaction virulente au "c'est mal", qui, bien que compris, est évacué derrière une répétition véhémente des justifications apportées par la doctrine.
"Il ne sert à rien de répéter : "c'est Mal", il faut démontrer que : c'est "Faux"."
Exact ! on y arrive pour l'excision, c'est plus dur pour les TJ ou tout autre tenant d'une conviction religieuse.
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