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Réponse à Denis sur l'enfer


Posté par Emmanuel , Nov 01,2002,08:01 Index  Forum

Salut Denis,

« En êtes-vous bien certain ? »

Oui, tout à fait, en voici les preuves :

Concernant la géhenne :

La Géhenne (vallée de Hinnom, du grec gé hinnom) se trouvait en dehors des murailles de Jérusalem, au sud-ouest. Pendant un temps, on y a pratiqué le culte idolâtrique, y compris les sacrifices d’enfants. Au Ier siècle, la Géhenne servait à l’incinération des ordures de la ville. On y brûlait les cadavres d’animaux en les jetant dans le feu, qu’on activait avec du soufre. Les corps des criminels exécutés n’étaient pas jugés dignes d’être ensevelis dans une tombe commémorative, aussi les lançait-on dans la Géhenne. Voilà pourquoi Jésus parle en Matthieu 5:29, 30 du corps jeté tout entier dans la Géhenne. Si le cadavre tombait au milieu du feu constamment entretenu, il se consumait, mais s’il restait accroché sur un bord du profond ravin, sa chair en putréfaction était infestée par les vers ou les asticots toujours présents (Marc 9:47, 48). Aucun humain vivant n’était lancé dans la Géhenne ; ce n’était donc pas un lieu où des êtres conscients étaient tourmentés. Par conséquent, la Géhenne symbolisait la destruction et pas un enfer de feu.

Concernant le séjour des morts :

Le mot traduit par « séjour des morts » est le terme grec « Hadès » qui signifie « lieu invisible ». Le terme apparaît 10 fois dans le texte grec : Matthieu 11:23 ; 16 :18 ; Luc 10 :15 ; 16:23 ; Actes 2:27 ; Révélation1:18 ; 6:8 ; 20:13,14.

La citation de Psaumes 16:10 en Actes 2:27 montre qu’ « Hadès » est l’équivalent du terme hébreu « Schéol » qui désigne la tombe commune aux hommes et non un enfer de feu. Cela a été traduit en latin par « infernus » qui signifie « ce qui se trouve en bas, la région inférieure ».

Mais alors pourquoi Luc 16:23 parle t’il de tourments dans le séjour des morts ? En lisant ce récit, vous comprendrez qu’il s’agit d’une parabole (la note en bas de page de la Bible de Jérusalem le reconnaît). Jésus voulait faire passer un message :

L’“homme riche” représentait les Pharisiens (Voir le verset 14). Le mendiant, Lazare, symbolisait le commun peuple, autrement dit les Juifs que méprisaient les Pharisiens, mais qui se sont repentis et sont devenus disciples de Jésus (Voir Luc 18:11; Jean 7:49; Matthieu 21:31,32). Leur mort aussi est une image ; elle marque un changement de condition à la suite duquel ceux qui étaient méprisés reçoivent une position de faveur devant Dieu, tandis que Dieu rejette ceux qui semblaient approuvés ; ces derniers sont tourmentés par les messages de jugement transmis par ceux qu’ils méprisaient. — Actes 5:33; 7:54.

Versets qui contredisent la doctrine d’un enfer de feu (et en même temps celle d’une âme éternelle) :

Ecclésiaste 9:5,10 :

« Car les vivants savent qu’ils mourront; mais les morts ne savent rien du tout; et il n’y a plus pour eux de salaire, car leur mémoire est oubliée. »
« Tout ce que ta main trouve à faire, fais-le selon ton pouvoir; car il n’y a ni oeuvre, ni combinaison, ni connaissance, ni sagesse, dans le shéol, où tu vas. »

Psaume 146 :4 :

« Son esprit sort, l’homme retourne dans le sol d’où il est tiré; en ce même jour ses desseins périssent. »

Sans commentaire…

Job 14:13 :

« Oh! si tu voulais me cacher dans le shéol, me tenir caché jusqu’à ce que ta colère se détourne, me fixer un temps arrêté, et puis te souvenir de moi, »

Job voulait-il aller en enfer ou bien voulait-il simplement aller dans la tombe pour échapper à tous ses malheurs ?


La croyance en l’enfer est d’origine païenne (quelques références) :

Dans la croyance babylonienne et assyrienne des temps antiques, l’“enfer (...) est dépeint comme un lieu plein d’horreurs où dominent des dieux et des démons particulièrement puissants et violents”. (The Religion of Babylonia and Assyria, Boston, 1898, de Morris Jastrow Jr., p. 581.)

L’enfer de feu de la chrétienté a ses origines dans la religion de l’ancienne Égypte (The Book of the Dead, New Hyde Park, New York, 1960, préfacé par E. Wallis Budge, pp. 144, 149, 151, 153, 161).

Des peintures de l’enfer que l’on peut voir en Italie, dans certaines églises catholiques, sont d’inspiration étrusque. — La civiltà etrusca (Milan, 1979) de Werner Keller, p. 389.

Si vous voulez avoir plus de preuves sur les fausses doctrines de la religion catholiques et leurs liens avec le paganisme de la Babylone antique, je vous conseille « Les deux Babylone » d’Alexander Hislop aux éditions Fischbacher. Il est même dispo en ligne (sur un site que je n'approuve pas) :

http://www.chez.com/kustodia/DeuxBab1.htm



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