Très intéressante, l'hypothèse de Hebb. En admettant une conscience qui ne soit qu'une émergence, c'est une explication qui se rapproche de l'expérience vécue. Une impulsion mnémonique issue de la mémoire long terme, si je comprends bien, réveille l'ensemble des "facultés" court terme pour recréer la sensation d'origine. C'est plausible et séduisant.

Je suis d'autre part étonné par ton argumentation sur la conscience qui n'apparaîtrait qu'à un certain degré de développement. Je croyais que dans une conception matérialiste, une telle propriété émergente devrait apparaître aussitôt qu'il y a influx nerveux, ne serait-ce que dans un seul neurone (comme un champ magnétique autour d'un fil métallique dans lequel passe un courant électrique). Corrige ma conception, s'il te plaît! Serait-ce à dire qu'on pourrait déterminer à quel niveau de complexité un cerveau peut avoir conscience de lui-même, ou mieux que la propriété émergente puisse avoir conscience d'elle-même hors du substrat neuronal?

Finalement, en ce qui a trait à l'hypothèse, matérialiste ou dualiste, la plus facile à vérifier, je propose (sorti directement de mon cerveau, heu... de ma conscience) le protocole d'étude suivant.

Il suffit de recenser toutes les recherches qui ont été faites sur:
1/ les lobotomies
2/ les traumatisme crâniens
3/ les maladies du cerveau (sénilité, parkinson, etc.)
4/ les sectionnements du corps calleux (anciens traitemens d'épilepsie)

recueillir les observations de ces études sur les facultés de la conscience qui ont disparu après la destruction de chaque partie spécifique du cerveau. Évidemment, il faudrait trouver des observations qui permettraient de faire le tour de toutes les structures nerveuses (systèmes cérébrospinal, sympathique et parasympathique).

Parallèlement, il faudrait rassembler des linguistes, philosophes, psychologues, artistes, biologistes, et j'en passe, et des plus mûrs (comme des ésotéristes, religieux, raéliens ...) pour définir toutes les caractéristiques de la conscience (à cet égard, les "questions sur la conscience" que se pose Dominic sont une excellente base). Si la somme des caractéristiques du cerveau déduites des études de traumas correspond à l'ensemble des caractéristiques de la conscience définie par ses usagers, on aura démontré qu'il n'y a pas grand chose d'autre que ce qui provient du cerveau. Dans le cas contraire, on aura démontré le contraire, non?

Mais dans ce dernier cas, cela ne nous permettra pas de prétendre que l'"esprit" est immortel. Pas encore. Je prétends donc que c'est plus facile à démontrer que de créer un HAL (un vrai, s'entend!)

Salutations
claude

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