Ce manque de persévérance n'est guère à ton honneur ... et retire beaucoup de poids à ton argumentation.
"Sur Hiroshima, je reste d'avis que la bombe était justifiée. Moins pour Nagasaki. Ça a désarçonné les chefs militaires japonais. Ça a épargné à tout le monde (et surtout au Japon) des mois de bombardements conventionnels intensifs. En terme de pertes humaines et matérielles, la solution atomique était la moins pire."
Là, tu rabâches la propagande bien pensante sur le sujet. Le gouvernement du Japon négociait depuis des semaines les termes d'une reddition (négociations que le gouvernement US faisait mine d'ignorer), le Japon était déjà rasé à quelques bourgades près, les chefs militaires étaient quasiment sur la touche, et même les américains admettent maintenant que Hiroshima a précipité les choses d'une semaine ou deux tout au plus. Donne-toi la peine de lire le rapport de 1946 que mentionne Berger (je sais, c'est long, mais c'est en lisant de longs textes que l'on s'instruit ...).
A propos du Kosovo, malheureusement, le bilan est très loin d'être rose: les civils serbes et roms sont victimes à leur tour, la clique de Milosevic est toujours au pouvoir en Serbie (même si lui est à la Haye - d'où il se moque allégrement du monde), la région est toujours instable et misérable, le Montenegro veut faire sécession, les droits de l'homme, on en parle mais on les voit peu, etc. Bref, l'intervention de l'Otan n'a rien réglé de fondamental. On (pas seulement les USA) donné bonne conscience "à bon compte".
"Tiens. Si tu avais à donner un conseil aux Américains, ce serait quoi? Et quelles seraient les conséquences probables d'un suivi rigoureux de tes conseils?"
Comme tu le verrais si tu lisais les articles qu'on te soumet jusqu'au bout (je te persécute, hein ?), les américains eux-mêmes se donnent le conseil de cesser de croire que parce qu'on a les moyens (économiques, militaires, politiques) de faire quelque chose, cela donne le droit ou l'obligation de le faire, et font remarquer à leurs dirigeants et leurs compatriotes qu'on se fait moins d'ennemis en évitant de se présenter comme un puits de vertu et d'exiger des autres qu'ils se modèlent sur soi, surtout lorsque la vertu en question a des trous apparents ... On peut résumer tout ça par "il vaut mieux éviter de jeter des pierres lorsqu'on habite une maison de verre".
Maintenant, on pourrait discuter de notre charmant ami Poutine et sa surprise party anti-terroriste islamiste permanente en Tchéchénie, ainsi que du curieux silence à ce sujet du côté des gouvernements "démocratiques", USA compris (encore que l'UE a timidement fait remarquer hier qu'il serait bien aimable de modérer les élans de ses troupes là-bas, mais sans trop insister)
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