2) de toute évidence, il y a plusieurs formes d'«inconscient» ou de «subconscient», et j'imagine que vous ne vous référez pas aux simples fonctions du cerveau dont nous n'avons pas conscience (qui sont la grande majorité de ce que fait le cerveau), mais bien au concept théorique, largement freudien, qui tente d'expliquer la psychologie de la personne par les caractéristiques d'une «région» du psychisme autonome, homogène, et qui fait à l'occasion irruption dans la personnalité ou le comportement de l'individu.
3) Freud croyait qu'on identifierait un jour une zone du cortex où cet inconscient résiderait. Ce n'est pas le cas, et au point où en est la neurologie, disons que ça risque peu de se produire.
4) En fait, l'inconscient freudien est une espèce de boîte noire dont on réussit à décrire la nature seulement en faisant des déductions à partir d'analyses psychologiques fondamentalement subjectives. Ce qui est certain, c'est qu'on ne l'observe jamais. Il n'existe donc aucune preuve empirique que cet inconscient existe réellement; c'est seulement un modèle qui, selon les psychanalistes (mais c'est discutable), colle à la réalité et permet d'expliquer la personalité et le comportement.
5) De toute évidence on agit souvent en fonction de choses auxquelles on n'a pas immédiatement pensé (autre définition d'inconscient), c'est-à-dire des expériences passées qui nous ont formé, et qui continuent de nous influencer dans nos agirs quotidiens. Cependant, l'idée qui veut que ces choses soient emmagasinées sous forme de «souvenirs oubliés», refoulés dans le «subconscient» conventionnel freudien, est hautement discutable et pas vraiment nécessaire.
6) La plupart des sceptiques tendent à rejeter ce concept parce qu'il reste, depuis presque 100 ans, purement spéculatif.
toujours consulter le dico sceptique:
http://skepdic.com/unconscious.html
|