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Pour la discussion parapsy


Posté par Bruno , Dec 04,2002,15:08 Index  Forum

Une critique fondamentale que je reproche aux parapsychologues, qui ne font que répéter ce que a fait Rhine avec des dispositifs expérimentaux différents, c’est l’argument qu’un décalage par rapport au hasard dans un contexte expérimental est la preuve d’un phénomène paranormal, sous prétexte qu’on ne sait pas l’expliquer autrement. Ce n’est pas acceptable comme preuve. Si vous ne savez pas ce qui cause cette variation par rapport au hasard, vous avez le droit de postuler l’existence du psi, mais ça ne reste qu’un postulat interprétatif qu’il faut prouver indépendamment. Battre le hasard est convaincant pour quelqu’un qui croit déjà.

Comment faire pour prouver qu’il y a du psi? Une suggestion serait de comparer les résultats expérimentaux non pas par rapport au hasard mais à une situation où il n’y aurait pas d’émetteur par exemple. Si les récepteurs sans émetteurs sont aussi bons que les récepteurs avec un émetteur qui envoie le signal par télépathie, ça veut dire que le concept de télépathie ne sert à rien. S’il y a une différence, ça veut dire que l’émetteur est important pour le succès des récepteurs, ça pointerait plus en faveur de la télépathie.

Il serait peut-être temps aussi de retourner aux sujets particulièrement doués pour lesquels les statistiques seraient là pour quantifier et non plus pour faire apparaître l’effet. Je crois que c’est une approche qui a été discréditée et abandonnée après toutes les histoires de tricherie à la Geller. Les parapsychologues pourraient s’y réessayer.

Une autre façon, qui est hors de portée pour le moment, serait de développer une théorie du psi qui aborde un mécanisme

À partir de là, le débat sur les méta-analyses m’intéresse plus ou moins, surtout qu’en plus la méthode est difficile à appliquer objectivement.

Une remarque sur le Ganzfeld, l’hypothèse de base qui est de diminuer le bruit sensoriel pour faire ressortir le signal extra0-sensoriel revient à dire que toutes les expériences menées auparavant hors-ganzfeld avec des résultats apparemment positifs sont des artefacts expérimentaux ou alors que les conditions expérimentales ganzfeld sont inutiles.

Une dernière remarque sur l’article de Bem et Honorton de 1994 dans Psychological bulletin. Une grosse partie des études vient des labos de Carl Sargent. L’effet qu’il a vu a été correlé à un défaut de “randomisation” des cibles qui a été observé sur place par Susan Blackmore. Ces études devraient être enlevées de l’article, mais il perdrait beaucoup de poids.


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