Vous n'apportez aucun nouvel argument ; je vois mal comment répondre à ce passage sans répéter ce que j'ai déjà expliqué.
Aussi infime soit-il, il y a un désavantage, comment le nier ? Ensuite, pourquoi la sélection naturelle « détecte » les infimes avantages qui mèneraient à la moindre économie en énergie pour la reproduction mais le contraire serait faux ?!?
Vous n'avez pas compris ce que j'ai dit. La sélection naturelle favorise les plus infimes avantages reproductifs. Or, étant donnée la quantité d'énergie consommée par une cellule, une infime économie d'énergie n'amène aucun avantage reproductif (ça peut se démontrer sans grand problème). La sélection naturelle ne peut pas agir sur les infimes économies d'énergie, ni dans un sens ni dans l'autre - car leur effet phénotypique est nul ou quasi-nul. C'est bien pourquoi il y a tant d'ADN non-codant qui, jusqu'à preuve du contraire, ne sert en large partie à rien (on a malgré tout pu attribuer de manière crédible une fonction à quelques séquences rarissimes).
Trier et éliminer, c’est comme reconnaître. Beau jeu de mots mais ça ne vous sort pas d’affaire.
Tatata, vous n'avez toujours pas compris ce que je disais. La sélection naturelle "reconnaît" si vous voulez, d'accord (même si je trouve toujours l'expression aussi mal choisie), mais uniquement la capacité reproductive. Je voulais évidemment dire qu'elle n'avait pas accès à la "boîte noire" - au fonctionnement de l'organisme et aux éventuelles nouvelles "fonctions". Elle ne peut pas les reconnaître : elle ne peut que trier sur la base de ce qui "sort" de cette boîte, à savoir la capacité de reproduction.
C’est faux ! Vous l’avez dit vous-même : le gène dupliqué et modifié doit accomplir une fonction à chaque étape de mutation, c’est vrai ou pas ?
Merveilleux, nous sommes d'accord.
Je déchiffre votre affirmation et vous me direz si c’est vraiment ce que vous soutenez : Si un gène a seulement une séquence (de disons quelques bases) en commun avec un gène qui accomplirait potentiellement une fonction (dans le futur), il sera détecter par la sélection naturelle même s’il n’accomplie aucune fonction dans sa forme actuel.
Ouhlà. C'est une question-piège, ou quoi ? Vous savez très bien (à moins de ne vraiment avoir rien compris à la théorie de l'évolution du tout) que ce n'est pas ce que je soutiens et que c'est complètement impossible.
Ce que vous ne saisissez pas est qu’ « un début de fonction » n’est PAS une fonction. Sortez de votre bulle d’abstrait que l’on puisse se comprendre. Une protéine à une fonction ou elle n’en a pas. Est-ce qu’on peut être d’accord là-dessus ?
Oui, nous le sommes. Ce que j'appelle un "début de fonction" est une fonction - certes réelle - mais imparfaite. Or, des fonctions de ce type peuvent exister et existent réellement dans la nature. Une fonction qui ne pourrait pas exister sous une forme plus simple, tout en restant efficace (même si elle l'est moins ou efficace à faire autre chose) aurait ce qu'on appelle une "complexité irréductible". Il n'existe pas de complexité irréductible dans la nature, malgré tous les efforts de certains pour en trouver.
Bon, maintenant, vous me ressortez deux seuls paragraphes de votre précédent message auxquels je n'aurais pas donné une réponse détaillée. J'ignorais qu'il était obligatoire de répondre à chaque phrase. En réalité, il me semble que j'ai bien résumé le message de vos deux paragraphes lors de mon résumé du principe de votre "jeu de casse-tête", auquel j'ai donné une réponse détaillée.
Par ailleurs, vos paragraphes me paraissent un tant soit peu confus. Vous affirmez que la sélection naturelle est incapable de "canaliser" la transformation de l'image et est obligée de la reconnaître a posteriori : or, j'ai déjà expliqué que c'était faux. La sélection naturelle est là pour juger à chaque mutation aléatoire s'il y a amélioration ou pas. La manière purement mécanique dont elle va accumuler les mutations positives est totalement impossible à distinguer d'une transformation qui aurait été dirigée intelligemment - à ceci près que tous les stades transitoires ont l'obligation d'être fonctionnels.
1) les mutations sont aléatoires sur la séquence pré-existante
D'accord.
2) la sélection naturelle « agit » après une mutation
D'accord.
3) un nombre important de changements/mutations doivent être fait pour arriver à une autre fonction (les différents gènes n’ont pas que quelques bases de différence dans leur séquence)
Oui et non. Il faut un nombre relativement important de mutations pour arriver à une fonction à la fois radicalement différente et optimale (quoique certains gènes ayant des fonctions très différentes ont souvent de très longues séquences communes). Mais pour opérer un léger changement dans l'action d'un gène, il suffit d'une petite mutation - c'est une évidence. Et ce que nous percevons comme un large "changement de fonction" n'est qu'une accumulation de ces petits changements. Evidemment, ce que j'ai dit n'est pas que pure spéculation. C'était le cas à l'époque de Darwin - et c'était déjà une spéculation intéressante, bien plus prometteuses que la voie pseudo-scientifique du créationnisme. Maintenant, c'est devenu une quasi-certitude : j'ai déjà donné plusieurs exemples de cas où ce mécanisme avait été vu à l'oeuvre.
4) le nombre de séquences « potentielles » pour disons une bactérie (qui pourraient améliorer sa qualité reproductrice d’une quelconque façon) est fini/limitée et le nombre de séquences possible de 1000 bases est infini
Disons que les deux sont très élevés. Mais je suis d'accord sur le principe de base - le second est infiment plus élevé que le premier.
5)plus vous faites de changements à la séquence initiale, plus vous vous éloignez (sans retour possible) de ce qui est « potentiel » pour la bactérie (disons). Les quelques premiers changements peuvent ne pas trop modifier la fonction (et peut-être l’améliorer, très improbable) mais il est impossible de changer de fonction.
Non. Cette conclusion est erronée à cause du point 3 qui est faux.
Dites-moi à quelle étape ça cloche.
Eh bien, visiblement, les étapes 3 et 5 sont erronées.
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