Je profite de cette petite disgression pour t'apporter mon appui, mais comme je suis paresseuse, je me contente de copier une section d'un texte que j'ai écrit récemment parce que j'étais tannée d'entendre des conneries à propos du programme d'enregistrement des armes à feu.
"Argument final du lobbyiste aux abois : « De toute façon la chasse n’a plus sa raison d’être et on devrait l’interdire au même titre que la possession d’armes à feu ! » (ne pas oublier le point d’exclamation).
Aaaaah ! Ben là, si on veut déplacer le débat et discuter de la légitimité de la consommation de gibier par l’homo sapiens, j’ai rien contre, à condition qu’on en soit conscient, qu’on le dise et qu’on précise qu’il s’agit d’une tout autre question. Question qui ne me rebute en rien, la preuve :
Primo - je préfère partir du général avant de traiter du particulier, aussi je crois qu’il convient de reformuler la question : la consommation de viande répond-elle à un besoin biologique essentiel chez l’humain ? Bon, sans être diététiste, bien que le végétarisme (incluant oeufs, produits laitiers et poisson), s’il est soigneusement géré, puisse fournir les nutriments nécessaires au maintien d’une bonne santé, il reste que l’être humain est omnivore et qu’une alimentation variée incluant une portion raisonnable de produits animaux demeure la norme. Je n’ai rien contre le végétarisme,mais si je décide un jour d’y adhérer, ce seront mes oignons (mes petits pois, mes lentilles, mes coeurs d’artichaut...).
Secundo - supposons qu’au point un je sois arrivée à défendre mon jarret de veau. En quoi une chasse ultra-réglementée, contrôlée, saisonnière est-elle moins défendable et plus dommageable pour l’environnement qu’une industrie agro-alimentaire malade prise en otage par le mythe de la productivité ? En quoi le sort de l’orignal abattu d’une balle un matin d’automne est-il plus émouvant que celui du porc qui n’a d’horizon que l’usine à viande qui lui a donné le jour ?
Je me souviens d’un type vendeur à un étal au marché Jean-Talon qui m’expliquait qu’il aimait manger de la viande, à condition qu’il ne reconnaisse rien de l’animal : pas d’os, pas de pattes, pas de poulet entier ou de cochon de lait, horreur !"
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