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Re:Re:Re:Re3:Entre autres... homéopathie et psychosomatique


Re: Re:Re:Re3:Entre autres... homéopathie et psychosomatique -- Ch.Bertrand
Postée par Jean-Francois , Aug 15,2000,06:30 Index  Forum

Charles: "Désolé, mais je crois que c'est complètement faux, et que tu entrouvres imprudemment une porte dont on ne sait trop ce qui
peut en sortir."

Je suis d'accord avec toi.

A moins que des efforts soient faits pour bien spécifier que la validité de l'homéopathie n'a jamais été démontrée, on ne devrait pas laisser s'installer un flou entre médecine scientifique et pseudo-scientifique. Qu'une médecine non scientifique se reconnaisse comme tel, je n'y vois rien à redire. Le problème est que la plupart des médecines dites "douces" se targuent de leur validité "démontrée", et c'est là qu'il y a une ambiguité forte, un flou avec la science.

En fait, du moins en France ou au Québec, les médecines alternatives sont des luxes et très sujets aux mouvements de mode. On peut se bourrer de produits homéopathiques ou naturalistiques tout en sachant que s'il arrive quelque chose, la médecine est là. C'est ce que je voulais dénoncer par ma caricature cynique. Le problème est que si l'on cautionne, même involontairement en laissant simplement faire les choses, on court le risque de réduire encore la compréhension entre soins véritablement démontrés et soins non-démontrés.

Je vois d'autres problèmes, aussi, dans la répartition des fonds de recherche. A plus ou moins long terme, on court le risque d'élire des politiciens qui privilégierons la "recherche" sur le vent homéopathosucré plutôt que de la recherche véritablement utile, sans que personne ne puisse contester, ou voir la valeur de la contestation. (C'est ce qui s'est passé en France, où il y a eu proposition de recherche sur l'homéopathie, recherche qui a été court-circuitée pour ne garder que les conclusions, les a priori positifs plutôt, sans que personne ne réussisse à intervenir.)

Bref, je crois que la proposition de Gaël n'a de valeur que si l'on maintien fortement la distinction entre médecine qui a fait ses preuve et médecine qui ne l'a pas fait.

Jean-François


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