1)Les sciences exactes sont constituées de modèles formels qui décrivent des phénomènes avec une précision telle qu´ils pourront être prévus avec l´exactitude attendue si on respecte les mêmes circonstances d´expérience.
2) Les sciences humaines empruntent aux sciences exactes certains de ses modèles pour décrire la probabilité d´accomplissement d´un ensemble complexe de phénomènes qui concernent les comportements (tendances, par exemple).
3) Le reste de notre réalité, qui n´obéit à aucun modèle connu et formel, ne peut être prévu mais seulement vécu.
Entre les trois il n´y a qu´une différence de connaissance liées aux "ingrédients" nécessaires à l´accomplissement des phénomènes. Quand la connaissance* des "ingrédients" est suffisante pour prévoir le phénomène vous avez affaire à des sciences dites exactes. Quand diminue le degré de connaissance des "ingrédients" et que cela ne vous permet de prévoir qu´une probabilité ou une tendance, vous êtes dans le domaine des sciences dites humaines. Quand vous prenez connaissance des effets mais que la connaissance des "ingrédients" est insuffisante pour prévoir le phénomène observé, il s´agit du reste.
La pensée tend vers l´établissement de modèles de plus en plus complexes et exactes pour décrire de plus en plus exactement des phénomènes de plus en plus complexes. Pour ce faire, tous les moyens sont bons, c´est-à-dire intégrer le maximum de disciplines et faire des relations exactes qui serviront à d´autres relations exactes. On peut donc utiliser les modèles établis par ceux qui nous précèdent à condition de vérifier que les phénomènes étudiés ont été effectivement bien prévus (et continuent à l´être) et que nous comprenons le processus qui mène à cette prévision correcte.
C´est relativement simple à dire mais difficile dans la pratique parce que les émotions s´interposent continuellement et nous égarent si je puis dire. La subjectivité joue un grand rôle dans la pensée. C´est elle qui se charge, dans le cas d´une connaissance insuffisante, de "remplir" les espaces vides par des représentations qui vont plutôt satisfaire des besoins inconscients qu´une méthode de prévision correcte du phénomène.D´autres domaines de la connaissance (au sens générique cette fois-ci)sont carrément interdits par des tabous ou des représentations collectives.
* La connaissance dans un sens restreint, autrement dit, en tant qu´appréhension d´un certain nombre de caractéristiques configurent la possibilité réelle de prévoir un phénomène avec la précision qu´on en attend au départ. La connaissance obéit à un principe d´exclusion intéressant si l´on se déplace sur une échelle qui va du plus petit phénomène observé vers le plus grand: indéterminisme, déterminisme, indéterminisme, qui dépendent du nombre de caractéristiques intégrées.
Merci de votre attention.
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