Mais à bien y penser, cette nuance a bien du sens, puisque les policiers ont à exercer leur métier «envers» la population en général usant (idéalement) de pondération et de jugement personnel, tandis que les militaires auront théoriquement à faire face à des situations beaucoup plus polarisées (l'ennemi à maîtriser ou à abbatre) situations où les «qualités policières» ne seront pas nécessairement désirées.
Reste l'utilisation de l'armée dans des opérations de maintien de la paix, où on envoie des militaires en leur mettant un casque bleu sur la tête, et en leur demandant de prêter main forte à la veuve et à l'orphelin. À ce sujet, un militaire canadien à qui je parlais des débordements fréquents dans ce type d'opérations, me répondait «on nous transforme en machines à tuer efficaces, et on nous demande d'aller là-bas, désarmés, faire un boulot qu'on ne connaît tout simplement pas, qu'est-ce qu'ils s'imaginent que ça va donner ?»
Aux dernières nouvelles l'armée canadienne songeait à modifier la formation des militaires pour s'adapter à cette réalité.
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