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Favre est un évaporé.


Re: BILL -- GATTI
Posted by Denis , Dec 20,2001,12:39 Index  Forum

Salut Gatti

J’ai tout lu. Je ne vous remercie pas pour la corvée. Je sais bien que rien ne m’y obligeait. C’est mon côté maso.

Droit au "bottom line": 10 à zéro pour Chauvin, même s’il est loin d’être irréprochable. C’est l’autre, Favre, qui est complètement crackpot.

Voici quelques commentaires spécifiques (et je me suis retenu pour ne pas battre votre abominable record de 55243 bytes).

C’est parti:

FAVRE :Et je ne vois aucune différence de fond entre ce qu'on appelle oeuvre de création, coïncidence significative, effet d'expérimentateur, de contexte ou placebo, psychothérapie et effet psi.

DENIS: Il IDENTIFIE toutes les grosses idées. Mauvais départ pour espérer sortir de la confusion.

FAVRE: Seul le présent est réel, autrement dit que le passé et le futur sont imaginaires (modifiables).

DENIS: Le passé est modifiable? Intéressant. J’aimerais bien voir ça.

FAVRE: Je pourrais ainsi continuer des pages et des pages.

DENIS: Je le crois sur parole et c’est un de mes reproches principaux. La première réponse de CHAUVIN me paraît très raisonnable au début. Ça se gâte par la suite quand il accrédite l’expérience de Péoc’h. Au moins Chauvin a le mérite de souhaiter qu’elle soit répétée.

FABRE: En somme, l'enjeu ne se limite pas pour moi au progrès de la parapsy, mais au maintien de la civilisation. Quand celle-ci s'écroule, il faut être dément pour s'arcbouter à la puissance que représente la reproductibilté technique, premier agent de cet écroulement.

Je ne suis spécialiste ni de sciences dures ni de sciences morales, mais je me flatte d'être un scientifique de leurs relations. C'est une science qui n'existe pas ? Effectivement : je la crée. Depuis maintenant trente ans, à plein temps, sur les traces de Lao-tseu. Ca n'intéresse personne en Occident : qu'y puis-je ? Ce n'est pas faute de gueuler.

DENIS: Il prend de grosses bouchées, le glouton. Normal qu’il recrache le tout en diarrhée verbale.

FAVRE: Les faits psi étant avérés,...

DENIS: Objection!

FAVRE: Le problème est de décrire la subjectivité, et ses interactions avec l'objectivité, en termes d'espace-temps.

DENIS: Plaît-il? Yeurk!

CHAUVIN: Bon, avant d'analyser quoi que ce soit, il faut avoir quelque chose à se mettre sous la dent. Une expérience qui marche.

DENIS: D’accord avec Chauvin. C’est à peu près la maxime de Fontenelle-Évariste.

FABRE: A ma connaissance, je suis le seul en France à ne faire que de la parapsychologie depuis plus de trente ans. Ce qui, bien sûr, n'est pas un gage de performance mais au moins de compétence !

DENIS: D’abord, le Favre pète plus haut que le trou. Aussi, ce qui est une évidence, consacrer beaucoup de temps à un sujet n’est aucunement gage de compétence si le sujet lui-même est fumeux (ex: les astrologues qui sont "compétents" en astrologie.

FAVRE: Je faisais partie de ceux qui croyaient, vers 1975, à une théorisation du psi, au prix il est vrai de l'abandon du principe de causalité et du tiers exclu, ainsi que d'une remise en cause radicale des conceptions occidentales de l'espace et du temps. J'ai depuis mis au point une théorie, au moins dans ses grandes lignes (et ces lettres en témoignent indirectement). Elle a été publiée puis diffusée, entre autres, aux grandes sociétés de parapsychologie quantitative. Aucun écho.

DENIS: À quel genre d’écho s’attendait-il? Ses théories toutes croches ne mènent nulle part et il est le seul à ne pas s’en rendre compte.

FAVRE: Comment s'articule le causal et le final, comment fonctionne le sens dans une boucle spatio-temporelle ?

DENIS: Wache et Yeurk! La diarrhée verbale ne s’arrange pas.

FAVRE: La seule solution à long terme, c'est de refuser cet engrenage de secte, de fonder une science de la finalité, de l'improbable et de dénoncer la pathologie inhérente aux sciences dures.

DENIS: Favre est complètement frustré, hargneux et réfractaire aux idées claires. Je ne sais pas si ça se soigne. Faudrait demander à Bill.

FAVRE: La parapsychologie qualitative et des autres disciplines scientifiques touchant la dialectique tout/partie.

DENIS: La parapsychologie QUALITATIVE, une discipline scientifique? Mon oeil (et même mes deux yeux)!

FAVRE: Il y a déjà assez d'exclus comme ça.: mon propre inconscient, les rêves, les chômeurs, les immigrés, l'enfance, les sociétés ou espèces en voie d'extinction (par nos soins), les utopies, les faits impossibles.

DENIS: Belle liste. Un chausson avec ça?

FAVRE: Autrement dit, comment donner un sens non paradoxal à une distance spatio-temporelle entre le corps et l'esprit.

DENIS: "distance spatio-temporelle entre le corps et l'esprit". Il déconne drû, le Favre.

FAVRE: Le vrai problème pour un chercheur (est) de définir ce qu'est l'esprit en termes d'espace-temps.

DENIS: TABARNAK! dirais-je, si je ne me retenais pas à 3 mains.

FAVRE: (Les) particules : si ces dernières obéissent à un principe de non-localité, c'est nécessairement qu'elles sont constituées d'un corps et d'un esprit, autrement dit qu'elles sont libres et vivantes.

DENIS: Les particules élémentaires sont composées d’un corps et d’un esprit. Elles sont libres et vivantes. Ça leur fait une belle jambe.

CHAUVIN: Comprendre vraiment ce que c'est qu'une expérience et ce qu'on peut en tirer... Or, dans ce que vous dites, il y a me semble-t-il, une négation de la science. Comment voulez-vous que je discute une telle énormité ?

DENIS: D’accord avec Chauvin.

CHAUVIN: Oui, j'ai employé le tychoscope, j'ai même été je crois le premier. Pas sur des poulets, mais sur des souris, que le bruit de l'appareil effrayait : elles le faisaient s'écarter d'elles. Très intéressant.

DENIS: Moins d’accord avec lui sur ça. Pour moi, l’expérience de Péoc’h est une erreur ou une fraude (avec probabilité 99.9%).

CHAUVIN: Je crois bien que vous en voulez à tout le monde, ou au moins à tous ceux qui ne pensent pas comme vous : ils sont nombreux. Pourquoi êtes-vous comme ça ? (A mon tour d'analyser le cas Favre !!!)

DENIS: Verdict lucide. Je donne encore raison à Chauvin.

FABRE: Les sciences morales se jugent à leurs intentions et non à leurs résultats (à l'inverse des sciences logiques).

DENIS: Faire primer les intentions sur les résultats me paraît une bien détestable façon de faire de la science, morale ou pas.

CHAUVIN: Aïe ! je crois que nous y sommes. Sur le point douloureux. La Science, dites-vous, c'est la hache + le bois, le bourreau et la victime. Je vois où vous voulez en venir : vous niez toute possibilité d'analyse, vous niez la possiblité de découper une difficulté en autant de parties qu'il faudra pour les comprendre. Par là même, vous niez Descartes et la méthode expérimentale elle-même : vous voulez ramener les sciences dures à l'état de vasouillis où sont les molles.

DENIS: 10 à 0 pour Chauvin. Lâche pas mon Rémy.

FABRE: Comme pompiers pyromanes, les Pasteurs actuels (généticiens en tête) devraient tous être zigouillés.

DENIS: Favre et ben Laden: même combat.

CHAUVIN: Ce qui est aussi disproportionné, c'est l'importance que vous attribuez à un tas de doctrines fumeuses que je discuterai quand elle seront claires. Je vois bien que ce n'est pas demain la veille.

DENIS: C’est la chose à faire, évidemment. Bravo Rémy.

GATTI: 55243 bytes pour vous assommer.

DENIS: S’il vous plaît, ne récidivez pas souvent. On est dans un forum de discussion, pas dans un forum de lecture. D’autant plus que ce que vous nous envoyez n’est même pas de vous. Tiens, j’ai envie de vous envoyer un million de bytes de textes sensés tirés, par exemple, du Skeptical Enquirer.

Cordialités,

Denis


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